Christophe Mahy, Arrière-plans
Peintures de Jean Morette
L’herbe qui tremble, 2020 – 128 p., 15 €
©Gilles Grandpierre
© Jean Morette et L’herbe qui tremble
Isabelle Lévesque : Le titre de ton recueil, Arrière-plans, est celui de sa seconde partie, la première étant titrée Conjuguer l’absence. S’agit-il de deux parties réunies pour ce volume ou as-tu conçu l’ensemble comme un diptyque ?
Christophe Mahy : Les deux parties ont été composées à la suite, elles constituent en effet un diptyque. La genèse du recueil est due à des circonstances particulières survenues en 2014, à savoir la perte de deux personnes chères : les écrivains et amis Alain Bertrand et Jean-Claude Pirotte. J’ai donc commencé à m’intéresser à l’absence et à la perte en général, à essayer de comprendre ce qu’elles pouvaient induire en moi, de lier connaissance, de les apprivoiser, avant de les dissoudre dans l’écriture et de les conjuguer à mon propre temps. La seconde partie voit le retour à l’existence avec, en filigrane, les ombres fidèles qui irriguent le quotidien. L’absence devient alors présence, mais une présence à claire-voie, sereine et apaisée.
Isabelle Lévesque : Le titre, Arrière-plans, au pluriel semble annoncer qu’il sera question de ce qui dure derrière les événements, derrière ce qui passe. S’agit-il d’un arrière-pays qui serait une sorte d’horizon final ? Et quel est ou quels sont ce ou ces paysages ? Nous voyons collines, forêts, méandres d’un fleuve, polders, mer… Est-ce un composé d’Ardennes, de Loire, de Mer du Nord ?...
Christophe Mahy : Le rapport au paysage est un élément essentiel de ma vie et de mon écriture. Je le comprends comme un processus issu d’une géographie mentale et donc en arrière-plan de ce qu’il est convenu de nommer la réalité et qui n’en est qu’une partie. La poésie procède à une intériorisation des éléments du paysage pour en concentrer l’essentiel et définir notre rapport au monde. L’horizon final, au-delà de ce qui passe, c’est en définitive nous-même, en tout cas notre être profond, qui nous échappe trop souvent et qu’il nous appartient de connaître. Le vrai paysage, qui contient tous les autres, est au-delà du paysage. En nous, et nulle part ailleurs.
Isabelle Lévesque : Dans tes deux derniers livres nous lisons des épigraphes d’André Frénaud, qui écrivait qu’Il n’y a pas de paradis, et surtout pas dans le poème. Il évoquait, dans « Les morts qui me retiennent », « tout ce vivant obscur / où les morts me réduisent, / m’acharnant après eux, / inconnu comme ils furent » (Depuis toujours déjà – Gallimard, 1970). Dans Arrière-plans, tu confies :
« La part que le temps nous réserve
est une portion congrue
où je me voue au rôle obscur
des regrets éternels
Je suis fidèle à mes ombres
ni plus ni moins
dont je garde le cap
dans la traversée de la nuit
malgré le naufrage
des sources et du vent. »
Quelle proximité ressens-tu avec lui ?
Christophe Mahy : C’est Jean-Claude Pirotte qui, le premier, m’a fait lire André Frénaud, puis Guy Goffette, par la suite. C’est un poète de l’écriture totale, je veux dire par là qu’il s’oublie dans le verbe pour être présent au monde, sans complaisance. Cette exigence le conduit à la quête d’un tout, c’est très intéressant. Dans beaucoup de ses recueils, il pose la question de l’absence. Il a le courage de nommer la mort et de la regarder en face. De détailler son côté définitif. Côté forme, il a souvent recours à une brièveté qui donne une puissance singulière à son verbe. C’est aussi un poète issu de la province. Enraciné dans le terroir bourguignon et, en même temps, affranchi des vues restreintes du régionalisme. Sans doute que c’est ce qui me rapproche de lui, d’une certaine façon.
© Jean Morette et L’herbe qui tremble
Isabelle Lévesque : Qui sont tes autres poètes-compagnons ? Quels livres t’accompagnent pour vivre (et peut-être écrire) ?
Christophe Mahy : La place et le temps manquent ici pour une réponse exhaustive. Au risque (c’est certain) d’en oublier, je peux citer sans hésiter, comme ils me viennent, Jean-Claude Pirotte, Guy Goffette, Philippe Jaccottet, Jacques Réda, Claude Roy, André Frénaud, Zéno Bianu, Lydie Dattas, Alexandre Romanès, Richard Rognet, Bertrand Degott, Jacques Ancet, Dominique Pagnier, Thierry Metz, Christian Bobin. D’autres, encore, tout aussi importants : Eric Piette, Pierre Lecœur, Olivier Vossot, Il faudrait évoquer Claude Bugeon, le poète de l’Île d’Yeu, inventeur de la « transpoésie », qui passe sous les radars des modes éditoriales. Il y a aussi les poètes publiés chez L’Herbe qui tremble, et de qui je me sens proche, tels que Gérard Bocholier, Max Alhau, Pierre Dhainaut, Philippe Mathy, Claude Albarède, Gérard Bayo, mes amis Alain Dantinne et André Doms, sans oublier Jean-Louis Rambour, Véronique Daine, Claudine Bohi, Béatrice Marchal, Anne Dujin et… Isabelle Lévesque, bien sûr ! La lecture des autres est une nourriture essentielle, elle éclaire ma route et ma propre inspiration. J’ai d’ailleurs toujours considéré la lecture comme un véritable travail, presque un métier. Sans les poètes, je serais réduit au silence de manière définitive. Je ne conçois pas ma propre parole sans celle des autres. Il m’arrive de lire avec bonheur des poètes dont l’esthétique est aux antipodes de la mienne. Tout est bon pour s’ouvrir l’esprit et renouveler sa créativité, directement ou indirectement.
Isabelle Lévesque : Dans ses entretiens avec Bernard Pingaud, André Frénaud raconte : « On ne devient pas poète par le désir que l’on en a. Il faut être doué d’un certain pouvoir dans le domaine du langage, ce qui est une forme peu commune de la créativité. Ce pouvoir s’est manifesté seulement dans ma trente et unième année. Et non pas parce que j’avais besoin de me justifier, mais parce que ce don de poésie a cessé d’être bloqué. » (Notre inhabileté fatale – Gallimard, 1979). Te souviens-tu de quand et comment ce pouvoir s’est manifesté pour toi ?
Christophe Mahy : Oui, c’est très précis dans ma mémoire. Les mots ont toujours eu un grand pouvoir d’attraction sur moi mais, en 1997, (j’avais vingt-sept ans), j’ai lu Les Marcheurs, un recueil de prose poétique de Franz Bartelt (que j’ai par la suite fréquenté au sein de la revue littéraire ardennaise Les Amis de La Grive, animée par feu Jean Arta, où tout a vraiment commencé pour moi). Ça a été une révélation, un bouleversement, tant la puissance évocatrice qui émanait de chaque page m’atteignait en plein cœur. Le déblocage dont parle Frénaud. Le coup de foudre avec le verbe, avec les mots, avec la poésie. Il signait ma rencontre définitive avec l’écriture. Alors je me suis mis au travail, et je n’ai jamais cessé depuis. J’ai adopté une stricte discipline, par émulation, et je me suis entraîné à la constance, à la régularité. Je me suis confronté aux grands aînés. J’ai subi leurs critiques (sévères !) mais aussi bénéficié de leur bienveillance. J’ai compris que l’inspiration n’existait pas, que c’était bel et bien le travail qui lui donnait naissance et non l’inverse, comme on le croit naïvement lorsqu’on débute en poésie. Pour écrire, il faut renoncer à beaucoup de choses. L’important est de toujours rester un apprenti, il faut veiller à ne pas perdre sa « fraîcheur » d’esprit ni son âme en de vaines considérations. Et garder le goût du travail solitaire, en silence.
Isabelle Lévesque : Comment naissent tes poèmes ? Te sont-ils donnés ?
Christophe Mahy : Ils me sont offerts, c’est peut-être une forme de grâce. La plupart du temps, au cours ou à la suite d’une lecture, ou en parcourant une forêt, un chemin, en longeant une rivière (je marche beaucoup dès que j’en ai l’occasion), un mot ou une expression traverse mon esprit puis s’y fixe. C’est le point de départ. Ce peut être une idée de titre qui s’impose, une thématique. J’effectue ensuite une recherche de vocabulaire qui va donner le ton général, l’atmosphère. J’établis ainsi les lignes de force, le squelette du manuscrit. C’est un travail très rigoureux. Puis vient le temps de la composition proprement dite, intense, mais qui laisse libre cours au poème comme s’il vivait sa propre vie, à l’insu de son auteur, tout en restant dans le cadre défini. J’exagère un peu, mais c’est à peu près ça. Je mène toujours plusieurs projets en parallèle, c’est une constante, dans des genres différents. Sans doute pour mieux revenir au poème, comme on rentre chez soi après un voyage.
Isabelle Lévesque : Ton livre est-il un recueil de poèmes ou un seul et même poème (en éclats) ?
Christophe Mahy : C’est clairement le même poème, un cheminement, la réunion de tessons issus du même vase. Quelque chose qui avance, d’étape en étape. Qui s’approche lentement, comme disait André Dhôtel (un de mes auteurs de prédilection), d’une vérité mal définie, comme une lumière à atteindre, un horizon qui se dérobe toujours plus loin.
© Jean Morette et L’herbe qui tremble
Isabelle Lévesque : Chaque poème est court, autour d’une dizaine ou d’une douzaine de vers brefs (avec beaucoup d’hexasyllabes). Comment et pourquoi cette forme ?
Christophe Mahy : C’est une forme qui s’impose d’elle-même, elle est inhérente à mon goût pour la concision, la précision. L’hexasyllabe dont tu fais mention n’est pas conscient, il traduit peut-être un rythme « naturel » dont j’ignore l’origine. J’ai constamment le souci de la clarté du propos, que favorise le dépouillement. Une simplicité de la forme, une économie de moyens. J’ai soin (en tout cas, j’essaie) d’expurger mes textes de tout effet, de tout artifice, parce que, pour moi, le poème doit exprimer le réel tel qu’il est, comme un miroir limpide. C’est le cas dans ce recueil. Mais il m’arrive aussi d’employer des formes plus développées où, dans ce cas, l’effort porte davantage sur la respiration des vers, l’emploi de l’ellipse et le recours à des mots « pivots » pour maintenir la tension. Tout dépend de la « musique » qu’on veut rendre.
Isabelle Lévesque : Tu emploies beaucoup le pronom « vous » dans tes poèmes. Il semble parfois s’adresser au lecteur, peut-être parfois à toi-même, mais souvent à « tes » fantômes. On considère généralement que c’est le lecteur qui converse avec les morts, les auteurs disparus dont il lit les livres. Est-ce ici, au contraire, les lecteurs-destinataires qui sont des ombres ?
« [O]ù donc êtes-vous
voix familières
fantômes rêvés
dans quel poème
ou quel bistrot
nulle part sans doute
seulement où je veux
que vous soyez
afin de me méprendre encore
sur la vie
à qui le temps et la mort
si la poésie s’en mêle
escomptent la facture. »
Christophe Mahy : Un ami de longue date (qui me lit) m’a récemment fait remarquer que ce recueil est un des seuls publiés où je m’adresse directement à quelqu’un. Compte tenu du contexte ayant conduit à son écriture, c’est effectivement le cas. C’est donc bien « l’écrivant » qui s’adresse aux disparus au nom d’un lecteur qui n’est autre que lui-même.
Isabelle Lévesque : Quelle est cette « facture » qui conclut le poème ?
Christophe Mahy : C’est une sorte de solde de tout compte, celui qui nous est réglé lorsque tout prend fin, le poème et la vie, dans le mouvement irrépressible du temps.
© Jean Morette et L’herbe qui tremble
Isabelle Lévesque : Pour toi le poète serait-il plutôt comme Orphée qui se retourne pour faire revivre le passé, qui se retourne vers le « vieux pays », celui de l’enfance en particulier, ou au contraire comme Eurydice, dont la voix parvient et appelle du royaume des ombres ?
« [J]e prends congé
de vous et de moi
d’une seule rature
et votre absence
m’emboîte le pas
comme si votre ombre
derrière moi
était déjà la mienne. »
Christophe Mahy : Le poète est un être humain, il possède donc cette ambivalence d’être à la fois un être du passé et en devenir, qui se retourne pour avancer. Mais, au final, le poète se construit au seul présent (tous mes poèmes sont d’ailleurs écrits au présent de l’indicatif). Le poème n’a lieu que dans l’immédiate lumière de l’instant, quelque part entre l’enfance qui a pris fin et la mort à venir. Il s’établit dans la précarité de l’existence dont il rend témoignage. C’est sans doute là l’essentiel.
Isabelle Lévesque : Dans ton livre précédent, Le vieil automne (L’herbe qui tremble, 2017), tu évoques « cette heure / où le poème // décide du vent ». Quels sont donc les pouvoirs du poème ?
Christophe Mahy : Le vrai pouvoir du poème, c’est de n’en avoir aucun, si ce n’est de révéler la vraie nature des choses et des êtres en les illuminant de l’intérieur. C’est donc selon moi plus un lâcher-prise que la volonté d’agir sur le cours des évènements, ce qui reste, quoi qu’on en dise, un fantasme dicté par l’orgueil. Lorsque j’écris « décide », c’est évidemment « s’en remet » qu’il faut lire. Le poème est une forme d’abandon volontaire, une acceptation sans réserve de la vie telle qu’elle est. Une rivière qu’on regarde couler sans avoir à se préoccuper d’autre chose.
Isabelle Lévesque : Tes poèmes sont accompagnés de peintures de Jean Morette, peintre et sculpteur belge. Pourquoi ce choix ? Comment vois-tu le dialogue entre tes mots et ses peintures ?
Christophe Mahy : Lorsque j’étais dans les Ardennes, je me rendais régulièrement chez Jean Morette, juste derrière la frontière belge. C’est un artiste fabuleux, à la créativité sans limite, doublé d’un homme très sensible et généreux. Très vite, une connivence s’est établie entre nous. D’ailleurs, Thierry Chauveau (l’éditeur du recueil) ne s’y est pas trompé. Il lui a paru évident de nous associer pour ce livre. Chez Jean, le fond dicte la forme, et c’est un fin lecteur. C’est donc naturellement que la non-figuration s’est imposée pour résonner entre les pages. J’y vois une sorte de contrepoint qui fait vibrer l’ensemble à l’unisson.
Extraits
p.39Frères éloignés insaisissables sœurs
amis perdus impossibles amantes
je vous reste fidèle
envers et contre tout
avec la part de nuit que cela suppose
vous m’attendez entre deux ratures
mais notre rencontre est soumise
à d’obscures circonstances
alors j’en reste à vous deviner dans l’ombre
où la mousse sur la pierre
figure un peu cet infini
qui nous reste au cœur
une fois
le poème écrit.
P.64Ce décor d’herbes sauvages
et ce fleuve sans épaves
où sont-ils donc
maintenant que je ne suis plus
sans armes et sans bagages
qu’une ombre seule
parmi les ombres ?
Rien ne répond
ni le soir ni la trace
des oiseaux sur la mer
ni la lune arrondie
au virage du soir.
P.93
Le nom des villes
ne me dit plus rien
c’est seulement un mirage
à peine un vertige
au bord du voyage
que la vie m’impose
c’est le vide
des arrière-saisons que je fuis
et que je retrouve
sans pour autant que ma parole
ne consente
à devenir poème.
P.111
Il y a ce grand théâtre
c’est vrai
la rotation continuelle
des êtres et des choses
dans la ville
mais vous n’êtes pas
de cette comédie
banale
je ne vous cherche parfois
parmi les vitrines
que pour mieux vous perdre
mais nous nous retrouvons toujours
à un moment ou à un autre
car votre reflet et le mien
se conjuguent au présent
dans le miroir de la page
où la vie seule joue
sans artifices.
Repères bibliographiques
POÉSIE :
Aux éditions L’Arbre à paroles
- L’opéra fabuleux, fugue en Rimbaldie, préface d’Alain Dantinne, 2005.
- Sous un ciel de légende, préface de Daniel Remillieux, 2007.
- La cinquième veille, avec un frontispice original de Pierre Buraglio, 2009.
- Le haut silence, préface de Bertrand Degott, 2011.
Aux éditions du Cercle du Bibliophile Ardennais
- Le néant essentiel, tirage de luxe numéroté en hommage à René Daumal, avec douze encres originales de Michel Gillet, 2008.
Chez Jean-Jacques Rossbach éditeur (livre d’artiste)
- L’infinie présence, haïkus, livre-objet peint par Jean-Jacques Rossbach, tirage limité, 2011.
Chez Cepdivin éditeur
- Pays d’enfance, poèmes, in Le vin des rêves (ouvrage collectif), 2010.
Aux éditions Arch’Libris
- L’heure offerte, haïkus, avec huit encres originales de Michel Gillet, 2011.
- Le chemin du curé, chronique, avec une photographie de Jean-Marie Lecomte, 2012.
- La mer pour la mer, poèmes, avec onze gravures originales de Danièle Brossard, 2012.
- L’humeur de la nuit, préface d’André Doms, poèmes, avec 3 compositions de Jean-Jacques Rossbach, 2013.
- Ainsi la source, poèmes, peintures originales de Brigitte Maire, 2019.
Aux éditions La Castille
- Dans l’atelier, poèmes, avec des photographies de Jean-Marie Lecomte, in Michel Gillet, sous les combles du ciel (ouvrage collectif), 2012.
Aux éditions Les Venterniers
- À contre-nuit, poèmes, avec des encres de Charles Delaplace, 2013.
Aux éditions Les Sèvenelles
- Un peu d’encre disperse ma mémoire, proses, avec 12 encres originales de Claude Bugeon, 2014.
Aux éditions L’herbe qui tremble
- La flamme du seul, suivi de L’absence de soi, peintures d’Isabelle Nouwynck, 2014.
- Le Vieil automne, peintures d’Anne Slacik, 2017.
- Arrière-plans, peintures de Jean Morette, 2020.
THÉÂTRE
Aux éditions L’Harmattan
- La destination, (adaptation pour la scène par la compagnie Présences-Monde), 2016.
PROSE
Aux éditions Noires Terres
- La vie clandestine, avant-propos de Jean-Claude Pirotte, récits, photographies de Jean-Marie Lecomte, 2012.
- Thiérache, la grande inconnue, photographies de Jean-Marie-Lecomte, 2012.
- Mille étangs et moi, photographies de Marc Paygnard, 2012.
- Chemins d’Ardennes, chronique, photographies de Céline et Jean-Marie Lecomte, 2013.
- Invitation aux musées en Champagne-Ardenne (ouvrage collectif), chroniques, 2014.
- Paysages du vent, chroniques, préface de Gérard Bocholier, photographies de Céline Lecomte, 2017 (Prix du poème en prose Louis Guillaume 2018).
- Les claires voies, chroniques d’un marcheur, photographies de Jean-Marie Lecomte, 2020.
- Itinéraires buissonniers, chronique, dans Du côté de chez Dhôtel, ouvrage collectif, 2020.
Aux éditions L’Harmattan
- Un Jardin de solitude, chronique poétique, 2015.
Aux éditions Sipayat
- Les vérités acquises, roman, 2017.