Peintures
et extraits de livres
Frédéric Tison, Clocher noir et château rouge, encres sur papier grain nuage, 13,5 x 21 cm, novembre 2019.
« J’ai rêvé : un corps plus près du lac et des sables — une eau peu sage sur une peau qui vient de luire —, un baiser entre l’épaule et le cou.
J’ai rêvé le château du large, j’ai rêvé : une terrasse sans âge, et la pluie qui invente le nouveau chant de l’arbre.
J’ai rêvé : des oiseaux graves — des mondes en falaises — et des oiseaux légers — des clairières apaisées —, des rumeurs dans la salle aux fenêtres brisées, la chambre d’où la musique vient de fuir avec le vent. »
Frédéric Tison, extrait de La Table d’attente (Librairie-Galerie Racine, collection Les Hommes sans Épaules, 2019), Livre I, poème VIII.
Frédéric Tison, Demain, un château bleu, encres sur papier grain nuage, 10 x 15 cm, décembre 2019.
Frédéric Tison, Forêt, encres sur papier grain nuage, 13,5 x 21 cm, novembre 2019.
« JE TE CÈDE le passage du soir, Lorsque l’oiseau va se taire, je te vois Lentement t’élever sous l’arbre. Non loin s’ouvre ce portail Avance patiemment où se révèlent Frédéric Tison, extrait d’Aphélie, suivi de Noctifer (Librairie-Galerie Racine, collection Les Hommes sans Épaules, 2018), Aphélie, Septième Heure, poème II. |
Frédéric Tison, Ombres jaunes, encre de Chine et gouache sur papier grain nuage, 10 x 15 cm, décembre 2019.
« QU’IL EN SOIT AINSI de ta parole Polie par le vent, émiettée par les saisons — Dérivant parmi les ombres : Elle est encore parmi l’or, telle Coré Qui n’est pas là : comme elle est belle ! Tu éprouves Elle est encore parmi l’or, elle s’allonge encore Frédéric Tison, extrait d’Aphélie, suivi de Noctifer (Librairie-Galerie Racine, collection Les Hommes sans Épaules, 2018), Aphélie, Deuxième Heure, poème IX. |
Frédéric Tison, Paysage avec une voix, encres et pastel sur papier grain nuage, 21 x 29,7 cm, mars 2020.
« À quarante-cinq ans j’aurai dit la musique comme le ciel, comme le vent : ni en haut, ni en bas, mais clairs ou sombres, ou sombres et clairs à la fois ; j’aurai dit le temps dans les corridors de toutes les fois de mes demeures.
J’aurai déployé la table d’écriture — la terrasse, le socle ou le rivage où s’ordonnent les lois bruyantes de mes pensées.
J’aurai dit un profond amour, une terreur, un regard tourné. J’aurai parlé de l’image manquante dont mon langage est l’une des voix errantes. J’aurai défendu d’autres tours. »
Frédéric Tison, extrait de La Table d’attente (Librairie-Galerie Racine, collection Les Hommes sans Épaules, 2019), Livre I, poème IX.
Frédéric Tison, Un de mes navires VI, encres et pastel sur papier grain nuage, 21 x 29,7 cm, mars 2020.
Frédéric Tison, Un de mes navires VII, encres et pastel sur papier grain nuage , 21 x 29,7 cm, mars 2020.
« Emporté par mes propres larges, mes ailes, mes orages, je ne croyais pas le voyageur. Mais je croyais à son cœur, à ses lieux et à ses heures…
J’attachais mes regards aux oiseaux, près des embarcadères et des môles.
Guetteur sémaphorique, veux-tu prendre soin de mes navires ? »
Frédéric Tison, extrait de La Table d’attente (Librairie-Galerie Racine, collection Les Hommes sans Épaules, 2019), Livre II, poème XIV.
Frédéric Tison
Frédéric Tison (né en 1972 à Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées) a publié une dizaine de livres de contes et de poésie. Il est membre du comité du Cercle Aliénor, cercle de poésie et d’esthétique Jacques G. Krafft. Il vit et travaille à Paris. Quelques-uns de ses textes ont paru dans les revues Les Hommes sans Épaules, Recours au poème, Ce Qui Reste, Arpa, Diérèse, Siècle 21 et Concerto pour marées et silence. Il est également l’auteur de livres d’artiste conçus avec des peintres, des graveurs et des photographes. Deux de ses poèmes ont été mis en musique par la formation musicale Le Fil du rêveur. Il est encore l’auteur d’albums de photographies, et s’adonne à l’encre de Chine et à l’aquarelle. Son blogue, suite de notes et d’images, est consultable à cette adresse :
http://leslettresblanches.hautetfort.com/
Livres d’artiste, cartes d’art
- Une autre ville, avec des encres de Chine et des gravures de Renaud Allirand, Arts et lettres, 2013.
- Carte d’art « Les Herbes le soir », avec une photogravure de Renaud Allirand, typographie au plomb de François Huin, La Tête à l’envers, 2014.
- Carnet d’oiseaux, avec des encres et des gouaches de Renaud Allirand, Bibliocratie, 2015.
- Rues gris sable, avec des images de Sylvie Ledouxe, Chez les auteurs, 2016.
- Cartes d’art avec des illustrations de Sophie Courtant, Damien Brohon, Marc Tanguy et Hiroko Okamoto, Galerie Expression d’Aujourd’hui, 2016 et 2017.
- Lettre à la nuit, notes en marge d’un texte effacé, avec des illustrations de Danielle Berthet, Atelier de Danielle Berthet, collection Apostilles, 2017.
- Livre pauvre « Hölderlin 1802 (Bordeaux-Nürtingen) », avec une image de Norbert Crochet, collection De l’Allemagne dirigée par Daniel Leuwers, 2018.
- Château transparent, avec des dessins de Damien Brohon, Chez les auteurs, 2018.
- Glyphes, avec des peintures de Renaud Allirand, Les Lieux Dits éditions, collection Bandes d’artistes (n° 46), 2019.
Page établie avec la complicité d’Isabelle Lévesque