« Dépouillée
droite dans la solitude absolue de la mort
Et l’infini
insoutenable »
Ce poème est comme trois. Deux vers soutenus par la gémellité du « d », deux autres vers, errants, seuls et graduellement laconiques jusqu’au plus extrême de ce que disait déjà le premier. Ainsi, le dépouillement le plus nu. Entre eux, l’espace du vide, séparant et liant. Un poème en fait écrit de quatre vers qui semblent infinis par ce qu’ils disent en si peu de mots implacables. C’est l’un des tous premiers textes d’un livre aussi nécessaire que presque impossible pour celle qui en est l’auteur, Roselyne Sibille. Il s’agit d’Entre les braises, publié il y a près d’un an par les éditions La Boucherie Littéraire dans la collection « La feuille et le fusil ». Écoutons ce que nous en dit la quatrième de couverture : « Ce texte est le voyage d’une mère, entre poèmes et proses, depuis l’inconcevable décès d’un enfant jusqu’à la résilience. Ou comment, entre l’abîme vertigineux du quotidien et la surface fragile de la page, l’écriture s’invite dans la lente alchimie du deuil. Avec élégance et sobriété, Entre les braises nous offre un recueil lumineux, un hymne à la vie. »
Il s’agit donc de l’inimaginable, la perte d’un fils, à l’envers de la supposée logique naturelle. Transgression majeure du pacte implicite des êtres humains avec la vie, une telle disparition est avant tout un voyage, une multiplicité de voyages dont ce livre, haut et droit comme la flamme d’une chandelle veillant l’éloigné, est le guide intérieur. Au voyage du vivant passé dans la mort répond aussitôt un voyage des survivants vers le défunt : « Ils ont pris l’avion très tôt,/ elle et ses deux fils,/ pour aller voir l’aîné une dernière fois,/ son corps, au funérarium./ Chaque fois qu’elle glisse au fond du désespoir,/ une de leurs mains se pose sur son bras, sur sa main ; / sans mots,/ liées absolument au plus fin d’elle. » Prose-poème, cette ouverture narrative adopte le ton du constat à l’heure où tout est déjà définitif. Pas besoin de préambule, tout est là. Au factuel se noue le sensible le plus intime : les enlacements des mains et des bras, les deux autres fils et leur mère formant une seule plante humaine de chagrin dont les membres communs se touchent, s’étreignent en un seul mouvement d’impossible consolation, touchant à travers leur émouvante réalité physique l’invisible même de ce qui n’a d’autre nom que « le plus fin d’elle. » Le récit de cette dernière visite au fils aîné, première étape du voyage déchiré qui commence maintenant, se poursuit de manière inattendue. Au milieu même du simple compte-rendu surgit en effet une forme d’étrangeté qui participe à sa façon du sentiment d’irréalité accompagnant la nouvelle de la mort fracassante : « On les accompagne en voiture. Banlieue parisienne./ Les grilles d’entrée. Énormément de voitures et partout,/ partout, à saturation, des Indiens,/ des Indiens de l’Inde, des femmes en sari, point rouge/ sur le front, longues tresses dans le dos, des hommes/ aux yeux intenses, aux dents très blanches, des enfants/ silencieux et graves. » Les coupes que j’indique correspondent aux lignes imprimées mais, souvent, on hésite à les placer car le texte sinue entre elles d’une seule coulée qui ne permet pas toujours de savoir où l’on en est, et cette fluctuation participe elle aussi de l’esthétique voulue par Roselyne Sibille ou, plutôt, voulue en elle par le mouvement irrésistible du deuil. Nous avons beau comprendre que nous sommes aux portes de Paris, la présence inexplicable de ces nombreux Indiens jette le trouble. De fait, un peu plus tard, la mère, ressortant un instant de la pièce où le corps du fils aîné est présenté à la famille, « seule au milieu des Indiens », ramassera au sol « un bouton de rose orangé,/ juste éclos, un pétale d’un rouge profond,/ une longue feuille verte » qu’elle retournera déposer sur son enfant. Cette impression de désorientation absolue trouvera peu après une nouvelle confirmation : « Dans la salle de recueillement on entend une mélopée de l’Inde. » Entretemps l’évidence du mort a révélé son épure paradoxale, nouant le vide et le trop plein : « Il est emmailloté d’un drap blanc,/ le visage de cire,/ ses yeux vert d’eau ouverts,/ beau,/ un peu cerné,/ l’air fatigué./ Sa barbe a poussé. » C’est alors une Pietà discrète. La mère lit quelques derniers signes de la vie sur le visage aimé. Mort, il est encore là par ces simples vestiges. Mais il n’en restera rien quand la mère sera confrontée à une nouvelle épreuve après la crémation : « Une urne funéraire a la taille d’un nouveau-né recroquevillé. De celui que j’ai porté si longtemps, une éternité de jours. Le grand corps, les grands pas des grands pieds, les rires, les éclats de voix les yeux d’un vert de pierre précieuse, animée et chaude, les sourires si tendres parfois, vastes comme un lever de soleil, ces pétillances, cet élan, cette fantaisie, non, ce n’est pas ce qui brûle en cet instant. »
Commence l’itinéraire de l’indicible qui, sans cesse, se heurte à l’évidence compacte de l’absence : « Laissez-moi le temps de la parole morte/ des mots hannetons aux pattes cassées // Offrez-moi le temps de ne savoir rien/ d’être incluse dans le plomb // Accordez-moi l’expiration des marées basses. » La mort du fils prend forme blessée de mère abandonnée, cousue dans la souffrance, semblable aux « mots hannetons » qui ne s’envolent plus mais ne rencontrent que mutisme conscient « Et l’infini / insoutenable ». Comme en toute disparition, le deuil est une initiation de solitude où le survivant erre dans le dédale du seul soi fendu de part en part. Chaque pas est une nouvelle épreuve dans la succession des corridors déserts où se répercute l’absence : « Je me cogne/ dans chaque mur/ du labyrinthe ». Chaque pas est une nouvelle perte dans la perte : « Je me perds/ dans les méandres de ton mystère. » La vie ainsi réduite devient une litanie d’actions littérales qui n’ont d’autre objet que de prolonger leur facticité au sein de l’absurde : « On marchera sans les jambes, par habitude, jusqu’à l’évier. On remplira la bouilloire. On écoutera chauffer l’eau. Être seule avec l’eau qui chantonne son travail d’eau, qui frémit dans une bouilloire. Seule avec l’eau qui lutte. » Étrange cérémonie du thé qui n’est plus célébration ouvrant aux délices des arômes, mais une vérification de vide : « On respirera la buée odorante. On approchera son visage. On humera à cœur perdu, à larmes butant sur le barrage. (…) Mais on marchera vers le salon en portant le plateau, en sachant que l’on sait et que tous les demain sans lui ont commencé. » Lourd de ce constat, le poème s’éparpille alors entre cendres et non-sens, dans l’éternelle douleur inédite de l’arrachement. Seuls des lambeaux de texte se croisent dans le rien, comme des atomes solitaires, là où le temps cesse de propager sa lumière : « Je ne sais plus où est la suite ». Dans ce non lieu dépeuplé de tout, l’être deuil est seulement porté par une série d’états inexplicables, pures stases physiques et psychiques où se débat vainement ce qui persiste d’une conscience : « Ça brûle-serre/ J’ai les yeux trop chauds ». Le scandale de la mort ouvre une étrange lumière inverse dont la formulation laconique signe à elle seule l’anomalie définitive : « Ce deuil/ être orpheline de son enfant. » La puissance du langage, même pulvérisé, est là, dans ce si peu qui parvient malgré tout à cerner le contour de son expérience, à dire le monde parallèle où le vivant vit l’être mort avec le mort, séparé de lui par d’infranchissables cloisons, là où le temps, soit cesse d’être, soit se recourbe monstrueusement sur lui-même à l’instar d’une bande de Moebius : « Vie et mort/ à parts égales/ de chaque côté de la lumière. » De même, l’espace à jamais altéré impose de nouvelles géométries existentielles : « Je ne vivrai pas avec/ je vivrai autour ».
Pourtant, le deuil n’est pas simple autarcie du non-être en ses déserts. La compassion y naît par effraction douce d’une autre évidence, d’autant plus précieuse qu’elle est inattendue. En faisant table rase de tout ce qui distrayait l’âme, le deuil impose un processus de purification : « Je suis en relation avec l’amour, avec les autres, et l’insaisissable. Tout est décapé. Plus de superflu, d’accessoire, de secondaire. » Il ne s’agit plus seulement de tâtonner dans la mort en espérant l’incorporer pour mieux en briser l’os et se briser avec elle, mais d’honorer la vie, le souci des autres, l’attention portée à celle qui tout à l’heure encore chancelait dans les grandes réverbérations du néant : « Accompagner la vie/ éclairer des bougies ». Ce sont des mots et des actes très simples, à peine des rituels, qui se contentent de remercier, d’accueillir comme elles doivent l’être « ces marques de délicatesse et d’amour qui m’entourent. Elles ne changent rien mais se posent comme des pétales dans le plateau de la balance qui penche vers la vie. Équilibrer l’absence intolérable. » Le don le plus précieux de la poésie subtile que pratique ici Roselyne Sibille est de ne pas renoncer à l’amour. Là où l’on aurait pu s’attendre à une dessiccation irrémédiable de l’âme et du poème, se produit le prudent miracle d’oser ce que Nietzsche appelle « un autre amour », celui qui, formé à l’épreuve du non-être, reste possible dans un « oui à la vie », mais un oui infiniment plus précaire, hésitant et fragile que celui un peu trop triomphal du philosophe, dont on sait quel abîme il recouvre, qui finira par happer sans recours celui qui le défie. Dans le cas de Roselyne Sibille, pas de concepts, rien à prouver non plus, pas de glorieuse et orgueilleuse proclamation de surhumanité, seulement la nue sincérité qui reconnaît sa petitesse et pose un pied après l’autre sur le fil incertain tissé au fur et à mesure au-dessus du vide : « Au cœur de ma vie s’est ouvert un gouffre/ Chaque mot vrai/ chaque bribe de poésie qui m’éclaire un instant/ se tresse en un fil // Je m’y aventure/ j’y invente ma vie/ habitée par cette absence. » La vie inventée, on le voit, n’est pas à proprement parler une re-création, plutôt une poursuite redevenue envisageable, quoique traversée de grands moments de vertige : « Moments terrifiants où toute stabilité est emportée par la tornade fondamentale qui me laisse au bord du souffle,/ juste tenue par l’amour qui m’entoure. » Cette vie inventée porte avec elle le mort, en son vide aussi insaisissable que concret, comme un noyau errant d’invisible à l’intérieur de celle qui implore, persiste, relie et entoure. Qu’on se rende en effet attentif à ces mots d’apparence si simple : « habitée par cette absence ». Dans leur pauvreté essentielle qui pourrait presque faire croire à une formulation de tous les jours, égale à d’autres, ils disent l’énigme la plus étrange que puisse enseigner un deuil : l’absence n’est pas seulement éloignement définitif de l’absent, mais elle est là, co-essentielle au survivant, le parcourant d’une inexplicable présence paradoxale qui fait de la mère la maison de son rien, tout comme la même déserte mère avait été autrefois maison d’un plein inaugural. C’est à ce prix qu’un pas gagné devient possible, puis un autre, et toute une liturgie de pas qui résonnent en poème. Comme les pas, les mots sont à la fois viatique, boussole et faible lampe : « Accepter les mots pour ne pas me perdre/ pour baliser le chemin de lueurs que je reconnais. » A quoi répond une apesanteur de trois vers isolés dans une même page : « Entre désert et lumière affleurante // Dépasser mes forces pour les découvrir // Féroce alchimie fondatrice ». Chacun est séparé des autres par de vastes intervalles et compose à soi seul un poème, celui d’un état, d’une résolution, d’un constat. Leur laconisme fait contrepoint aux moments de torrent verbal des premiers temps après la disparition du fils. Ainsi flottent sur le vide ces fragments de poème, comme des parfums transparents soulevés par la seule vertu de l’air. Leur beauté fine frappe aussitôt le lecteur attentif qui y perçoit des talismans destinés à protéger le voyage autant qu’à le nourrir d’intentions cueillies au fil de l’heure : « Source de pierre où se voir/ Arbres seuls et pas de peur ».
Une nouvelle inversion se prépare, qui contient les autres, mais les éclaire maintenant de l’intérieur : « Honorer mon fils, c’est faire mon deuil en couleurs/ Toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Et leurs mélanges. » A cette mutation du sens correspond un renouvellement de la voix poétique. L’irradiation chromatique du deuil trouve d’ailleurs un écho inattendu, à l’échelle du livre entier, par le choix de l’éditeur, Antoine Gallardo, qui a pris l’heureuse initiative de répartir les séquences selon une alternance de pages rouges et de pages jaunes, encadrées au seuil, puis, dans la dernière section, de pages blanches sur lesquelles le noir de chacune des lettres semble délicatement incisé. Si la polychromie est toujours à l’œuvre dans les livres de la collection « la feuille et le fusil » où Antoine Gallardo a publié Entre les braises, elle prend ici une valeur toute particulière. Le choix des tons entretient en effet une relation de haute énergie avec les textes de l’auteur : rouge sursaturé brûlant les mots, qui exige du lecteur une extrême attention au sens, jaune de désert où la parole se fait rare, blanc de lait où elle renaît au terme du parcours. Dans la séquence où le deuil emprunte sa substance à l’arc-en-ciel domine le rouge presque aveuglant. Pour la première fois, la mère s’y adresse au fils en employant le futur : « Je t’offrirai les plumes des nuages qui protègent les collines. Je t’offrirai les mots les plus légers et les plus doux. Je les inventerai pour qu’ils t’effleurent, que plus rien ne te pèse. » L’italique de la parole adressée au fils va désormais alterner avec la forme typographique ordinaire réservée à la méditation intime de la seule mère, jusqu’au moment où, dans une autre section du livre, la typographie « normale » coïncide avec l’adresse à l’enfant perdu : « Un instant de lumière/ et deux émeraudes ont dansé // Ton regard ». Mais ce regard retrouvé n’est pas celui d’une renaissance en un « ciel naïf », encore moins le signe de ce que les Chrétiens nomment Résurrection. Il vient d’avant, éphémère dans l’instant qu’est toute vie, maintenu cependant dans la mémoire de la mère qui le porte comme une lampe d’outre-disparition jouant le rôle de guide, mais aussi de memento mori de l’âme lumière, de regard second, de goutte de vision conservée vivante dans l’ampoule de la chair physique et spirituelle : « J’appelle le temps qui me donnera la juste distance pour que le regard vert-lumière soit tissé à ma vie, subtilement, sans la brûlure. » Ce don précieux n’efface rien. Il habite ce qui l’habite, cherchant toujours l’improbable lieu d’une coïncidence : « Comment te parler ? Et t’entendre ? Je me glisse au plus fin de moi, je m’évapore de tout repère, j’écoute par ma peau, par le sang qui vibre, par un souffle infime. Je ne sais pas dans quel monde tu existes. » Cet exercice d’exploration par le dedans conduit quelquefois à des seuils inespérés : « Je sens parfois un espace de sourire qui me berce dans la douceur immense. Je m’y baigne comme au cœur d’une fleur, dans un instant infini. (…) Comment être sûre ? Est-ce toi ? Ou mon rêve de toi ? » Une telle question n’a évidemment pas de réponse mais, si elle libère cependant une certitude au milieu de tant de vibrations évasives, c’est celle d’un devoir qui est aussi raison d’être. Il faut vivre pour soi afin de vivre pour autrui, de porter témoignage et visage pour celui qui n’est plus, observer une règle éthique de dignité et l’appliquer au poème : « T’écrire, debout face au vide, mes deux pieds appuyés sur cette dalle qui ne bougera pas et qui s’appelle : plus jamais. Rompre afin de ne pas être rompue. Rompre, l’écrire, chercher la rupture. Envelopper le passé dans une bulle de protection, et la lâcher pour t’offrir la liberté, pour ouvrir un horizon d’insaisissable toi. » Alors se fera la rencontre toute spirituelle de la mère et du fils dans l’incessante fragilité du deuil changé en devenir, dans une bouleversante assomption du poème : « Toi, là, venu vers moi à pas de papillon. »
Non, le deuil n’est pas aboli. Il est simplement inscrit dans un devenir vivant, comme le révèle la dernière section du livre, seule à porter un titre : « Origine ». Roselyne Sibille y revient sur l’instant premier de ce voyage avec la mort : « le coup de téléphone qui m’a foudroyée et dont la sonnerie , beaucoup trop tôt le matin, me strie encore ». Or, avant ce coup de téléphone, il y avait non seulement le fils, mais l’écriture, « ma compagne », qui s’était « endurcie avec les années. Elle s’aventurait peu à peu dans les périls de mes gouffres fondamentaux. Nous nous faisions confiance, nous nous tenions fort par la main, elle disait ce que je sentais, je reconnaissais ce qu’elle osait. » C’est elle aussi, cette écriture compagne, que la mort a emportée avec le fils. Devenue « étrangère (…) bavarde indécente, inappropriée », elle est maintenant devenue impossible : « Je n’avais plus que quelques centimètres devant chacun de mes pas. (…) Il me fallait survivre, aspirer une peu d’air à travers la douleur, tenir ma raison avec mes deux mains. (…) Écrire était trop loin, trop lent, trop vague. » Pourtant, peu à peu, la nécessité la plus profonde de l’écriture brutalement congédiée par les faits, revient solliciter celle qui la croyait à jamais engloutie. Avec une déconcertante obstination timide, voici qu’elle finit par reparaître de façon presque somnambule : « Alors, j’ai juste pris un stylo, sans espoir, sans attente, blessée pour toujours. J’ai posé cette pointe dérisoire sur du papier et je n’ai rien cherché. J’ai vu mes doigts tenter, j’ai accompagné leur vouloir. Les mots apparaissaient sans moi. L’écriture hissait ce qu’elle pouvait hors du magma. » Graduellement, les formulations remontent du rien, elles sinuent, s’épanouissent, attestent, tissent ce que Roselyne Sibille nomme « un fil de vie ». L’écriture peut alors redevenir compagne, mais une compagne métamorphosée par la mort de l’enfant, qu’elle porte en elle autant qu’il la porte, avec une audace tremblante mais impérieuse, à la mesure de ce qu’elle affronte : « Et je savais, je sais, quelle gravité elle porte, et que si elle s’envole, c’est qu’elle saute le feu. »
Voilà, le voyage est fini. C’est l’instant même où il commence : le livre s’origine en effet sur sa fin qui est aussi retour. C’est maintenant que nous commençons à le lire, maintenant que son auteur commence à le déchiffrer dans l’écriture qui le fait tenir au-dessus du vide où sévit le feu, maintenant que la mort à l’œuvre devient aussi, selon la quatrième de couverture « un hymne à la vie ».
Texte et peintures de Marc-Henri Arfeux