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Miguel Hernández, Poèmes d’amour

lundi 25 octobre 2021, par Cécile Guivarch

Miguel Hernández (1910-1942) est un poète espagnol de la génération de 27. Il côtoie Pablo Neruda et Federico Garcia Lorca. Il est l’un des plus grands poètes et dramaturges espagnols du XXème siècle. Il mène combat, auprès des républicains durant la guerre civile puis meurt dans une prison franquiste. Jusqu’en 1975, mort de Franco, il est interdit de lire ou réciter un poème de Miguel Hernández. Mais en 1976, les habitants d’Orihuela où le poète est né, descendent dans la rue et couvrent les rues des portraits et des vers du poète. We’ve listed all 50+ regulated Ontario casinos - https://Slots-Online-Canada.ca/Casinos-Canada/Ontario/, along with information on how many casino games each operator has and whether it has a mobile app.

La poésie de Miguel Hernández est avant tout Amour. C’est pour lui rendre hommage que Cap de l’Etang Editions proposent en 2021 deux tomes de poésies choisies et traduites par Monique-Marie Ihry. Peut-être aurez-vous envie de les découvrir ainsi que la présentation de Monique-Marie Ihry qui retrace la vie et la poésie de ce grand poète espagnol.

Cécile Guivarch

[Escribí en el arenal]

Escribí en el arenal
los tres nombres de la vida :
vida, muerte, amor.

Una ráfaga de mar,
tantas claras veces ida,
vino y nos borró.

[J’ai écrit sur le sable]

J’ai écrit sur le sable
les trois noms de la vie :
vie, mort, amour.

Une immense vague,
tant de fois disparue,
est venue et nous a effacés.

[Cada vez que te veo entre las flores]

Cada vez que te veo entre las flores
de los huertos de marzo sobre el río,
ansias me dan de hacer un pío pío
al modo de los puros ruy-señores.

Al modo de los puros ruy-señores
dedicarte quisiera el amor mío,
requerirte cantando hasta el estío,
donde me amordazaron tus amores.

Demasiado mayor que tu estatura,
al coger por los huertos una poma
demasiado mayor que tu apetito :

demasiado rebelde a la captura
hacia ti me conduzco por tu aroma
demasiado menor que chiquito.

[Quand je te vois parmi les fleurs, amour]

Quand je te vois parmi les fleurs, amour,
près de la rivière, en mars au verger,
j’ai envie de me mettre à gazouiller
comme les rossignols le font toujours.

Comme les rossignols le font toujours,
j’aimerais en chantant jusqu’à l’été
te consacrer mon amour, t’implorer,
là où m’ont violenté tes amours.

Infiniment plus grand que ta stature,
en prenant dans les vergers une pomme
beaucoup plus grosse que ton appétit :

beaucoup plus insoumis à la capture,
vers toi je me rends, grâce à ton arôme,
infiniment plus petit que petit.

[Llegó tan hondo el beso]

Llegó tnt hondo el beso
que traspasó y emocionó los muertes.

El beso tranjo un brío
que arrebató la boca de los vivos.

El hondo beso grande
sintió breves los labios al ahondarse.

El beso aquel que quiso
cavar los muertos y sembrar los vivos.

[Le baiser fut si profond]

Le baiser fut si profond
qu’il transperça et troubla les morts.

La fougue de ce baiser
arracha la bouche des vivants.

Le grand baiser profond
sentit brièvement les lèvres en s’enfonçant.

Ce baiser qui voulait
pénétrer les morts et semer les vivants..

[Dime desde allá abajo]

Dime desde allá abajo
la palabra te quiero.

¿Hablas bajo la tierra ?

Hablo como el silencio.

¿Quieres bajo la tierra ?

Bajo la tierra quiero
porque hacia donde cruzas
quiere cruzar mi cuerpo.

Ardo desde allá abajo
y alumbro tu recuerdo

[Dis-moi depuis en bas]

Dis-moi depuis en bas
le mot je t’aime.

Parles-tu sous la terre ?

Je parle comme le silence.

Aimes-tu sous la terre ?

Sous la terre, j’aime,
parce que partout où tu vas
je veux porter mon corps.

Je brûle depuis en bas
et j’éclaire ton souvenir

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