Il nous faudrait chanter pour lisser longuement le corps douloureux de la terre.
Un chant de sable, glissant comme le temps, illimité, hypnotique.
Chant de caresse féminine dans la sagesse des mains et des mots.
Chant simple, paisible, de levain.Il nous faudrait chanter pour le ciel qui borde tendrement les lointains.
Chanter pour le silence et chanter pour l’entendre.
Chanter les vagues naissant continûment de l’horizon.
Chanter parce que les couleurs tintent, cliquètent, se mêlent, se répètent.
Chanter comme la pulpe des fruits, des joies.
Chanter pour la longue danse du rêve dans la Voie lactée.Comment te rendre hommage, toi notre planète fascinante et minuscule
qui roule sa note dans l’inimaginable partition cosmique ?
Combien de temps faudrait-il chanter pour te consoler ?
Où chercher les mots justes, les mots sereins, les mots sacrés ?
Combien de voix faudrait-il pour te bercer, et de siècles ?
Dans quelle profondeur de l’être trouverons-nous le rythme du temps à te rendre ?
Lisse ta voix.
Le temps ne compte pas quand on marche avec lui.
Respire dans le rythme des vagues.
Laisse glisser en toi les sables du désert, les couleurs végétales, la traversée du soleil de l’aube jusqu’à la nuit.
Bois la fluidité, ne fige rien.
Au creux du silence, tu trouveras la source.
Un chant pour la terre (Editions Signum)
Format : 30 cm H x 40 cm L
Leporello de 7 doubles pages
14 exemplaires
Texte composé en Novarèse et imprimé sur papier Kahari
Xylographies et gaufrages originaux imprimés sur papier Canson Edition 250g
Réalisation au printemps 2015 - Le Perreux-sur-Marne
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