ENTRETIEN avec Thierry HORGUELIN qui dirige la collection « D’autre part » aux éditions L’herbe qui tremble par Isabelle Lévesque.
Isabelle Lévesque : Qui est à l’initiative de la création de cette collection ? Quelle est sa place à L’herbe qui tremble ? Quelle est sa spécificité par rapport au reste de la production de cet éditeur ?
Thierry Horguelin : Lydie Prioul et Thierry Chauveau, dont j’aime le travail éditorial et qui sont maintenant de vieux amis, m’ont proposé il y a deux ans de diriger une collection de poésie où j’aurais carte blanche. Ce n’est pas tous les jours qu’on vous fait un pareil cadeau. J’ai accepté avec une joie immense, à condition de pouvoir élargir cette collection à des textes « hors genre » plus inclassables. Subjectivement, d’abord, ce sont des textes qui m’attirent comme lecteur. Plus objectivement, ensuite, il me semble qu’une des voies de réinvention de la poésie passe aujourd’hui par l’invention de textes hybrides (pardon pour ce mot à la mode), à cheval sur la poésie et la prose, par exemple.
Les deux premiers livres de la collection appartiennent précisément à l’espèce inclassable. L’Amour et puis rien de Luc Dellisse n’est pas exactement un roman ni tout à un fait un recueil de nouvelles ou de poèmes en prose mais un peu tout cela à la fois. Faire sécession de Jan Baetens est une fiction mariant l’Histoire, l’autobiographie et le roman noir. Ce sont deux textes résolument narratifs mais dont les auteurs sont aussi – ou peut-être avant tout – des poètes. Cela se sent, je crois, dans l’exigence et la netteté de leur écriture, le talent à faire surgir des images fortes.
I.L. : Avais-tu une expérience de l’édition auparavant ?
T.H : En vingt-cinq ans d’activité désordonnée, j’ai touché d’une manière ou d’une autre à presque tous les métiers du livre : librairie, secrétariat d’édition, traduction, révision, rewriting, relecture d’épreuves, mise en page, coordination de stands collectifs dans des salons.
I.L. : Quand a eu lieu le démarrage de la collection ? Combien de livres as-tu déjà édités et combien de livres éditeras-tu par an ?
T.H : La collection a été lancée à l’automne 2017, avec la parution des deux livres mentionnés plus haut. Elle publiera une moyenne de deux titres par an (peut-être un seul les années maigres, peut-être trois les années fastes). Éditer un livre, c’est faire un pari et prendre un engagement, aussi je suis convaincu qu’il faut publier peu mais bien : ne choisir que des textes qui vous emballent à 100 %, leur consacrer le temps qu’il faut avant et après parution, concevoir un objet-livre où la forme – le papier, le format, la typo – s’accorde organiquement au fond. Je suis très attaché à cet aspect artisanal du métier et les lecteurs de poésie y sont particulièrement sensibles eux aussi. Plus ce qu’il faut bien appeler la consommation culturelle se dématérialise et plus il me paraît essentiel de proposer des livres de facture soignée.
I.L : Pourquoi cette collection s’appelle-t-elle « D’autre part ? »
T.H. : Avec un éditeur au nom aussi « imagé » que L’herbe qui tremble, il me semblait qu’il fallait par contraste un nom de collection sobre et sans apprêt. La collection « Métal qui chante » (je dis n’importe quoi) aux éditions L’herbe qui tremble, ça n’est pas possible… « D’autre part » suggère deux choses : chez L’herbe qui tremble, il y a d’une part la collection principale et d’autre part cette petite collection un peu martienne, qui accueillera des textes inattendus (du moins, je l’espère), venus « d’autre part ».
I.L. : Souhaites-tu publier et défendre une poésie appartenant à un ou des courants précis ou bien restes-tu ouvert à des formes diverses ?
T.H : Je suis peu sensible à la poésie cérébrale ou minimaliste, tout comme, à l’opposé du spectre, à la poésie « orale » conçue pour la performance (avec quelques exceptions dans les deux camps). Je reste attaché à une poésie qui croit au pouvoir médusant de l’image, à ce pouvoir révélateur qu’a l’image poétique de nous porter au-delà de nous-mêmes et d’agrandir en nous le sentiment d’être au monde. Ce qui ne m’empêche pas, le cas échéant, d’être emballé par des constructions formelles très élaborées, à condition qu’elles maintiennent ce contact avec la vie sensible. Cela posé, je n’ai pas du tout l’esprit de chapelle et suis séduit comme lecteur par des univers, des esthétiques franchement irréconciliables. Alain Resnais, qui appréciait la musique contemporaine mais aussi Fantômas et Harry Dickson, la bande dessinée et la comédie musicale, disait être indifférent à la hiérarchie des genres et ne connaître qu’un seul critère : « C’est vivant ou c’est mort. » Je contresigne des deux mains. Luc Dellisse et Jan Baetens se connaissent, se lisent et s’estiment beaucoup mais ils campent, littérairement parlant, sur des galaxies opposées. Ce qui m’a attiré chez l’un et l’autre, c’est la singularité de la voix. Il en ira de même pour les trois prochains livres à paraître. Leur seul point commun est de n’en avoir aucun.
I.L. : Combien de manuscrits reçois-tu par mois (ou par an) ? T’arrive-t-il de publier des manuscrits arrivés par la poste ? Es-tu seul à lire et décider ?
T.H. : Je suis seul à lire et à trancher, ce qui ne m’empêche pas bien sûr de solliciter un avis en cas de doute. Mille grâces, une fois encore, aux maîtres d’œuvre de L’herbe qui tremble pour leur confiance aveugle ! Quant au nombre de manuscrits, il est trop tôt pour faire des statistiques. Tant qu’à présent, j’ai plutôt sollicité des auteurs dont j’aimais depuis longtemps le travail. J’ai comme tout le monde le fantasme du bon manuscrit reçu par la poste ; j’attends encore qu’il se matérialise.
I.L. : Quels sont tes critères de sélection ?
T.H. : Il y a trois types de manuscrits. Il y a les mauvais manuscrits. Il y a les bons manuscrits dont on reconnaît objectivement les qualités sans se sentir spécialement l’envie d’en devenir l’éditeur (souvent, d’ailleurs, on les voit paraître ailleurs et c’est très bien ainsi : ils ont trouvé leur éditeur). Enfin, il y a ceux qui provoquent en vous ce frisson inexplicable dans l’échine qui vous donne séance tenante le désir de les publier. Certains ont atteint leur forme définitive, d’autres peuvent être bancals et demanderont un travail d’affinage mais, même imparfaits, ils brûlent d’un feu intérieur qui ne trompe pas.
I.L. : Participes-tu ou organises-tu des événements pour faire connaître les livres que tu publies ?
T.H. : En réalité, publier un livre est très facile. On peut même avancer que ça n’a jamais été plus facile (ni moins coûteux) dans toute l’histoire de la chose imprimée. C’est après que la guerre commence. On peut regretter l’époque (qui n’a peut-être jamais existé ailleurs que dans un passé idéalisé) où un texte, une fois publié, se défendait de lui-même dans la durée. Elle est, quoi qu’il en soit, révolue. Dans la situation actuelle du commerce et de la médiatisation des livres, il est devenu indispensable d’accompagner la parution d’un recueil de poésie par des rencontres ou des soirées de lectures, la présence dans les salons… J’y suis très attentif. Mon seul regret est de ne pas pouvoir en faire davantage. La diffusion, tout le monde le sait, demande beaucoup de temps et d’énergie et reste le maillon faible de l’édition de poésie.
I.L. : Comment les livres que tu édites sont-ils diffusés ?
T.H. : L’herbe qui tremble assure elle-même sa distribution. Une représentante fait de la diffusion à Paris. J’en fais moi-même un peu (pas encore assez), pour D’autre part, en Belgique. En dix ans d’existence, la maison s’est constituée un réseau de librairies fidèles, ce qui est essentiel pour tout petit éditeur, autant que la présence dans les salons et les marchés du livre.
I.L. : Tu es toi-même écrivain. Écrire change-t-il quelque chose à l’activité de l’éditeur ?
T.H : Le fait d’écrire (mais pas de la poésie) me rend sans doute sensible à la justesse du phrasé, à des détails d’exécution, me permets le cas échéant de proposer des solutions de construction ou d’écriture quand je sens qu’il y a un os ; mais il est important de maintenir une cloison étanche entre sa propre écriture et son activité d’éditeur. L’éditeur doit être un lecteur surdoué, pas un écrivain par procuration. Un auteur à paraître à qui je proposais des retouches m’a fait un beau compliment en me disant que mes suggestions allaient vraiment dans le sens de son texte, que je ne cherchais pas à le réécrire à ma façon – travers à éviter de l’auteur-éditeur.
Sur un autre plan, lire, écrire, éditer ont toujours été pour moi les facettes d’une même activité. « Tout jeune écrivain est un vieux lecteur », disait Jacques Laurent et cette assertion m’apparaît d’une grande vérité. Par ailleurs, je crois bien, enfant, avoir aimé l’objet livre avant d’aimer la lecture. Je lisais surtout des bandes dessinées mais connaissais par cœur la maquette de tous les éditeurs de littérature, et la lecture des colophons me faisait rêver (« Il a été tiré de cet ouvrage quinze exemplaires sur vergé Voiron numérotés de I à XV… ») : c’était la promesse d’un univers magique plus merveilleux que celui des contes de fées. Les premières histoires que j’ai écrites à dix ans, j’en faisais de petits livres que je tapais à la machine.
Extrait de Gérard Legrand
LE COURAGE
Une pierre donne au vent sa couleur
Une autre étrangère
Lui donne son goût des roses anciennes qui trempent dans la Loire
Où s’en venaient les animaux tragiquesCelui qui sous la marelle des mots reconnaît le tournoiement de la substance
Le serpent de verre
Ne se chauffe qu’à la fleur noire de ce cœur
Dont en définitive je ne saurai rien
Sinon qu’il me venait de pays où le nom que je porte
Comme on porte l’opale toujours prête à pâlir
Est parfaitement inconnu
Et qu’il était le feu sur l’eau pure de ma vie
Où scintille la vieillesse des nuages
Le venin des peupliers
Et la nature entière avec la colère de ses blés
Dont la récolte règle les heures véritables de l’homme
Et qu’il sera le feu sur l’eau pure de ma mort
Sur la rivière de ma mort à jamais encombrée de branches avec leurs coquilles et de carminDans les maisons confiées à mon absence
J’ai fait ricocher l’ennui sur les lueurs de l’ébène
J’ai vu se soulever le rideau rouge des hivers
Alors qu’il faisait beau et qu’il fallait y prendre garde
N’avait-elle rien à dire la rosée
Entre la paille où tant de bijoux auraient su se perdre
Et son carré d’herbe cousue
Je m’enfuyais comme un voleur sur mes mains toujours vides
J’espérais contre l’attente je n’attendais même pas
Dans la légende des récifs veillaient les squelettes rois sous des loques d’or et d’acier
Je me lançais sur une barque ouverte
À mes amis seuls fantômes favorables
Et à toute l’écume que le sel élève vers le feuAussi faible que les étoiles qui se sont renversées dans ma tête
Quand l’aile du ramier démasque l’aile de la colombe
Et que le livre d’écorce au signet d’algue
S’ouvre sur l’aube page perdue par le cartable de la foudre
Ce feu n’en est pas moins l’emblème
De l’éternelle nuit où s’équipent les rencontres
L’orage dont descendirent les vieux poissons-prophètes
Le trouva assez grand
Pour suspendre ma chair aux jacinthes de ma voix
Et ce feu intraitable
A salué dans tes yeux sa franchise même
Toi qui me précèdes sur la route de mon rêve le plus énigmatique
Route inondée où je ne voyais plus que des ivoires et des armures de jade béantes
Et soulevé un coin du voile
Toi qui profiles devant moi
L’ombre de l’amour absolu
Extrait de Jan Baetens, Faire sécession
HISTOIRE DE L’ÉCRIVAIN
C’était une des images absentes de la boîte à chaussures où ma mère avait entassé au fil des ans les débris défraîchis des collections dont moi-même je me défaisais au fur et à mesure de mes enthousiasmes et de mes ennuis et où voisinaient, en un flamand particulièrement archaïque et un anglais auquel je ne saisissais que ce que l’image m’en laissait entrevoir ou rêver : no 69 : Justice de Baudoin VIII à la Hache à Bruges (1108), no 73 : La Mort dans l’eau (Blue Mountains, Ga, 11 août 1864), no 65 : À travers les marais (Grey Embers, Georgia, 12 octobre 1864) et no 77 : Entrée triomphale de Louis de Maele à Bruxelles après la victoire de Charlebourg. Incendie de la ville (1370).
Pour décrire ces images (ce que je suis en train de faire, sans cependant rien dire d’elles), il m’a fallu me détourner de leurs figures, de leurs couleurs, de ces couches superposées aussi épaisses que difformes, s’empoisonnant les unes les autres de leurs morphologies et textures respectives, mélangeant leurs veines dans des dessins toujours recommencés, comme si on avait devant soi un bocal d’eau et d’encre agité spasmodiquement, sans discernement ni technique particuliers, qu’on laisserait tomber par terre, à dessein peut-être, avant qu’il soit possible d’en envisager les lois : parmi les débris de verre, le bouchon tacheté mais intact, les échardes venues on ne sait trop d’où, le plâtre bleuté, la souillure du liquide entamant son parcours le long des plinthes, creusant son chemin comme cette blessure rongeant peu à peu l’iris, quelques membranes, puis finalement le cerveau, pour s’achever en des hurlements à devenir fou.
Couleurs, couches, coupures donc, aussi contrefaites, façonnées aussi aveuglément que le désir, celui de m’introduire dans le moindre de leurs détails.
M’arracher à l’informe comme m’arracher ma langue, non celle qui me sert à articuler des sons parfois inaudibles, mais celle que je parle d’habitude et qui mutile ces pages par le fait même qu’elle m’aide à parler : sauter là où je veux aller clopin-clopant, courir ingambe au lieu de m’estropier les doigts gourds, avancer au moment même où je ne cherche qu’à m’infliger impotences sur obstacles, réussir et briller en aveugle et brèche-dent, pied-bot et langue avalée.
Passer donc de ma propre langue – qui n’est pas sans air de famille avec le système de communication et de transmission utilisé par les généraux Grant, Hooker, Johnson, McClellan et Sherman le féroce, dit Destructor – au français – qui était aussi dans l’histoire que je conte langue de vaincus, disparaissant, se ratatinant comme œil d’escargot.
Ou disparu déjà définitivement. Œil décapité au bout de sa corne par un gosse même pas sadique mais inconscient de ce qui pourrait bien en advenir, ou curieux, plutôt, de savoir si l’œil reverdira comme il a vu repousser des queues de salamandre ou des branches de rosier négligemment fichées dans le sol humide. Miracle escompté du bouton de rose, de l’arrière-garde revigorée poussant vers la mort les premiers récalcitrants, de la coquille laissant suinter une bave toujours nouvelle, miracle des mots toujours doubles, jamais inamovibles pour le lecteur que je suis.
Extrait de Luc Dellisse, l’Amour et puis rien
L’amour renaissait le matin, non pas à l’instant exact du réveil, qui m’offrait au premier choc l’effroi du bonheur, mais une ou deux minutes après, quand ayant décollé mes paupières du sable des grands fonds, je me roulais sur son côté du lit, et le trouvais glacé.
Ce côté que je lui laissais n’était pas vraiment le sien. Elle ne s’en servait que de temps à autre, à regret, pour quelques heures. Après un simulacre de sommeil, elle se levait pesamment, oui, elle, si légère le jour, qui traînait à ces moments-là un corps de plomb. Elle commençait à se rhabiller, reprenait le fil de la conversation de la veille, avec une irritation croissante, au fur et à mesure que ses vêtements se dérobaient dans la pénombre, et que les mots en français venaient à lui manquer. Je suggérais le dessous de la commode, je suggérais le mot affabuler : en vain.
J’en venais à me rendormir, au moment précis où la grille de l’ascenseur, en se refermant, en l’emportant loin de moi, produisait le déclic fatal, le claquement de doigts du magnétiseur, pour me replonger dans les songes. Et plus tard, beaucoup plus tard (tout ceci remonte à un temps fabuleux), ma première idée était dans ma main, qui glissait à travers l’immensité des draps, en direction de la fenêtre, dans l’espoir de rencontrer et de toucher son dos nu.***
Dans la foudre du calme, au cœur d’un long repos, le moindre frémissement dans l’air se capte de très loin. Rien n’est visible, rien n’est sensible, mais tout est là, qui vient sans bruit.
Une terrible excitation mentale s’installe sans raison, on est pris d’une nervosité implacable, on travaille de plus en plus vite, de plus en plus fort, comme si on sentait que bientôt, on ne travaillerait plus. Les rues, les chambres, les journées semblent trop étroites pour contenir tous les projets.
À l’œil nu, il n’y a rien. De temps à autre, peut-être, on a senti rôder autour de soi, ou plutôt remuer en soi, la petite promesse, mais la chose ne s’est pas faite et on ne s’est pas battu pour qu’elle se fasse. On a sauté en marche à la première trouée.
Le retour au feu, quand il surgit, nous prend quand même au dépourvu, comme si on ne se doutait de rien, alors que pas un seul signe dans le désert apparent, pas un seul indice de vaine innocence, n’avait échappé à notre esprit en veille. On voyageait, sans illusions, seul à jamais, en conservant dans ses bagages, sous un double fond, l’éternel schéma amoureux.
Tout est en place. Calme du cœur battant. Splendeur du jour naissant. Pays inconnu. Examen du hasard. Seconde chance. Connaissance de l’âme.
Le désir brille comme un sou neuf.
Extrait de Laurent Demoulin, « Enfant j’étais »
Pour commander les livres :
https://lherbequitremble.fr/index.html
Déjà parus dans la collection D’autre part, éditions L’herbe qui tremble :
- Jan Baetens, Faire sécession, avec trente-deux gravures de Frédéric Coché
112 pages – 15 x 21 cm – 14 € - ISBN 978-2-918220-60-2 - Luc Dellisse, l’Amour et puis rien – couverture : photo d’Aude Boissaye
128 pages – 12,5 x 19 cm – 14 € - ISBN 978-2-918220-59-6
Thierry Horguelin, né à Montréal, vit à Liège. Il est l’auteur de recueils de nouvelles et de proses brèves parus aux éditions L’Oie de Cravan et L’herbe qui tremble.
Bibliographie de Thierry Horguelin :
- Le Voyageur de la nuit, avec sept collages d’André Stas, L’Oie de Cravan, 2005, 56 pages, 12 €
- La Nuit sans fin – L’Oie de Cravan, n. éd. 2012, 130 pages, 11 €
- Choses vues – L’Oie de Cravan, 2012, 60 pages, 11 €
- Alphabétiques, mis en images par Mathieu Labaye, L’herbe qui tremble, 2015, 120 pages, 15 €
- Nouvelles de l’autre vie – L’Oie de Cravan, 2016, 115 pages, 14 €
Inédits :
- Laurent Demoulin, « Enfant j’étais », extrait de Poésie (presque) incomplète
- Gérard Legrand, « Le courage », extrait de Poèmes (1946-1969)
À paraître tous deux à l’automne 2018.
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tél. : 01 42 38 10 05
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