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Concerto pour marées et silence, revue

samedi 2 décembre 2023, par Cécile Guivarch

Bonjour chère Colette Klein, au salon de la revue, en ce mois d’octobre 2023, nous avons eu le plaisir d’avoir nos deux revues très proches l’une de l’autre. De mon côté, je représentais la revue Terre à ciel, et du vôtre la revue Concerto pour marées et silence, revue. J’ai été séduite par son petit format, livre de poche, et par la qualité des contributions, poèmes et lectures. Aujourd’hui, j’ai envie d’aller plus loin et de faire découvrir aussi votre revue aux lecteurs de Terre à ciel. La meilleure manière pour parler d’une revue est pour moi de vous poser quelques questions et la première qui me vient naturellement à l’esprit c’est celle-ci : Comment est née votre revue ?

Colette Klein : Il se trouve qu’à la suite du décès de ma mère j’ai hérité d’une somme me permettant de, je dirais « perdre de l’argent »… Au lieu de m’offrir des voyages j’ai préféré financer la création de cette revue au service de la poésie.

Et naturellement en second lieu, une question pour satisfaire la curiosité : Pourquoi ce titre Concerto pour marées et silence ? D’où vient-il ? Que représente-t-il pour vous ?

CK : Concerto pour marées et silence est en fait le titre d’un livre du poète Pierre Esperbé qui était mon ami. Avec son accord, j’ai emprunté le titre de ce livre que j’aimais. Si bien que j’insiste toujours, pour marquer la différence avec ce livre, qu’elle soit très justement nommée « Concerto pour marées et silence, revue ».

Comment fonctionne votre revue ? Choisissez-vous seule les contributions ? Ou avez-vous un comité de lecture ?

CK : Il n’y a pas de comité de lecture. Je la conçois entièrement seule, sollicitant parfois certains auteurs mais publiant principalement des contributions qui me sont envoyées spontanément.

J’y lis des voix connues, d’autres que je ne connais pas, des voix peut-être qui ne sont pas forcément dans la lumière mais de belles voix. Qu’est-ce qui est important pour vous dans la réunion de toutes ces voix au sein de la revue ? Quelle place laissez-vous aux jeunes auteurs et pourquoi ?

CK : OUI, cela me paraît capital. J’aime à retrouver des auteurs que je publie depuis longtemps mais aime aussi dénicher des auteurs qui m’étaient inconnus, y compris s’ils n’ont jamais publié auparavant.

Une question qui peut être vaste, ou peut-être pas, voyons ce qu’elle vous inspirera : pourquoi la poésie ?

CK : Je pratique aussi la peinture mais j’ai commencé par écrire, très jeune, par nécessité je suppose. La création, qu’elle soit poétique ou picturale, me paraît la seule réalisation possible pour survivre dans un monde absurde où les désastres succèdent aux désastres et dans lequel je ne trouve pas ma place.

Parlez-nous du parti pris de mêler dans votre revue les notes de lectures aux poèmes. En quoi cela a une importance pour vous ?

CK : Je compose ce « Concerto » selon les voix – poèmes ou notes… de lectures. Les séparer ce serait comme donner un concert où l’orchestre et les solistes ne joueraient pas ensemble mais successivement !

Le prochain numéro, est-il en train de construire ? Quelles surprises nous réservez-nous ? Quand sera sa parution ?

CK : Comme tous les ans la revue paraître fin mai-début juin, dans tous les cas avant le Marché de la poésie et il y aura (mais est-ce encore une surprise) de nouveaux poètes à mon sommaire.

Et en dehors de la revue, qu’est-ce que vous pourriez dire aux lecteurs de Terre à ciel de votre propre travail d’écriture, de vos livres et de vos autres activités ?

CK : J’ai toujours écrit de la prose parallèlement à la poésie. J’ai récemment publié un livre de nouvelles. Je n’ai jamais publié les pièces de théâtre que j’ai écrites il y a plusieurs décennies mais une amie me pousse à le faire. Comme je l’ai dit je peins. J’ai également joué sur scène. Et j’ai des quantités de responsabilités administratives dans des associations littéraires et artistiques.

Chère Colette, c’est un plaisir de vous avoir rencontrée et j’espère bien partager de nouveau un salon près de vous.

Propos recueillis par Cécile Guivarch


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