Terre à ciel
Poésie d’aujourd’hui

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Isabelle Alentour

mercredi 14 janvier 2015, par Roselyne Sibille

-1

Elle a longtemps œuvré. Elle a longtemps tangué au dessus de l’abîme du sens et de la consistance. De l’esprit, intellect et discours. Elle a longtemps marché pour rejoindre la nuit et atteindre ce lieu, ce lieu qui la traverse autant qu’elle le traverse. L’endroit le plus silencieux de la terre [Ebloui de se taire].
Et elle
Elle qu’aucun alphabet jamais n’aura fixée, une femme en son corps. Une femme en son corps
[L’éblouie de se taire] dépouille les fictions et coïncide en-dedans. Et devient corps du verbe, être-chair du poème, semailles et moisson [Eblouie de se taire].

- 2

Elle est hors de portée, délivrée en elle-même. Au plus près de l’écrit. Avec pour seul manteau cette peau d’animal qui recouvre ses os. Et quelque chose au fond, quelque chose toujours d’éveillé dans sa chair, et dans ses yeux mi-clos le sourire du chat. Elle se sait. Nue devant. Nue en vie. Elle serpente, enroulée en une longue liane. Et ondule. Elle est un alphabet, un tissage de lettres extrêmement précis, inflexiblement doux. Elle ondule, gagnée par cette joie, autour de cette hampe, qui même horizontale, qui même in abstentia est verticalité. Bien plus loin - au dessus - ni de moi ni de vous. Au dessus - bien plus haut - de ni moi ni vous. Bien plus haut. Au-delà. Au-dedans. Elle s’en fout elle écrit. Là où rien. Là où vous. A en perdre raison en raison de toujours, l’infini. En raison de toujours, au dedans du dehors, au-delà, tout au bout, infini, l’infini.

- 3

Elle ne se pose pas de question, avance à l’instinct, s’étale, fonce sans réfléchir, se plante, ronchonne, regrette, se réfrène, revient en arrière, doute, craint l’outrance, se modère, rature, se traite d’idiote, s’embrouille, s’interrompt, marque une pause, laisse éclore, efface, tâtonne, se morigène, se corrige, décide de se contraindre, n’y parvient pas, s’enlise, bredouille, bafouille, repart, souffle, peine, peste, s’impatiente, temporise, craint de heurter, de choquer, se saborde, est abattue, s’en veut, sourit (un peu)…
- Pffff tout ça pour des mots…
- Qu’est-ce qu’ils t’ont fait les mots ?!!

- 4

Ouvre-la, et ose l’investir. En l’occupant tu te donnes existence. Dans l’espace qu’elle creuse avec son alter ego, l’autre petite lune, ose loger tes désirs, même les plus incongrus, elle leur donnera corps. Encadrant un mot, isolant la proposition, les deux acolytes permettront que soit précisé ton propos, elles le compléteront, en soutiendront le sens, satisfaisant ainsi ton exigence de logique et de clarté formelle. Mais complices délicates, elles sauront aussi accueillir la digression, la pensée dissonante, l’évocation décalée. Elles permettront que passe en contrebande l’idée incidente, celle que tu n’avais ni prévue ni anticipée ni raisonnée, parcelle de vérité qui ne supporterait pas - pas encore - l’explicitation ou le développement, mais que pour rien au monde tu passerais sous silence. Parenthèse(s).

-5

Les illusions bercent, c’est souvent ainsi que le sommeil peut venir. Mais parfois il ne vient que très tard, longtemps après que la nuit ne se soit refermée sur elle-même. A l’heure mauve. L’heure qui tremble. L’heure dans laquelle tu te sens misérablement nue, exposée. L’heure qui ne sait pas elle-même si elle est la dernière de la nuit ou la première du jour. Mais peu importe, elle est.
Elle est l’heure qui parle. Sans mot, mais d’une voix aimante. Tu peux aller dormir le jour va se lever, semble-t-elle te dire, je t’offre un fragment de nuit contre une éclipse de mémoire. Et d’un mouvement ample et bienveillant elle te recouvre de son manteau mauve de sommeil et d’oubli.

- 6

En-deçà pas même un murmure, pas une trace, pas une empreinte. Un frayage pour la parole peut-être, mais plus tard. La possibilité d’une voix peut-être mais plus tard. Le bruissement de la vie peut-être, mais plus tard. Pour l’instant, dans cet instant de l’instant, dans ce jour d’avant le jour, silence du silence.
Et pourtant déjà-là dans le creux du silence, dans le cœur de la nuit, la force du poème avant que d’être écrit, une parole-infans mais qui parle déjà, le chant de notre terre avant qu’il ne s’élève. Et pourtant déjà-là le souffle de la vie, l’aurore du jour qui vient.

- 7

Combien longues et oblongues ces heures du secret où la nuit nous confond. Où les corps co-errants, délirants de sommeil, s’éternisent. La nuit sauve l’amour un peu, elle qui sait que la femme n’est pas Une, et que l’homme, aussi, peut gémir de désir. Rien n’est plus présent que l’absence.
Je me tais
Se tenir. Juste écrire. Des cieux obscurs cernés de vide aux aubes craquelées, juste écrire. Presque dire, ne pas dire. Laisser la plume aller. Laisser surgir le mot qui dit et qui traverse, jusqu’à lâcher le souffle. Libérer, sous le vent. Inspirer. Emporter. Jusqu’à fendre la houle, et défaire et le sang et le temps.

- 8

La grève s’ouvre devant moi, des mots roulent à mes pieds. Ils déferlent, se comptent à rebours, et rebroussent chemin. Retournent-ils à la mer ? M’attendront-ils ? Reviendront-ils avec la prochaine marée ? Je ne sais. Alors, avant que leurs vagues ne s’épuisent, sans réfléchir je recueille un peu d’eau dans le creux de mes mains. L’e.a.u.d.e.s.m.o.t.s. Au creux de mes mains. De l’eau langagière, cela existe. Heureuses-les-mains-qui-recueillent-le-texte-du-poème-des-mots-perdus. Au hasard de deux doigts j’en attrape un, celui qui se présente. Il coule clair en moi et me parle de lui.

- 9

Que dis-je exactement quand je dis « mot » ? Quand je dis « mot » je dis mer, je dis ciel, je dis vent et lumière. Je dis toute la lumière et la peau, je dis grève et le sable collé sous la plante des pieds.
Quand je dis « mot » je dis aussi l’obscur, et je demande aussi : « Existe-t-il une mesure exacte pour l’obscur ? »
Quand je dis « mot » je te parle et il fait soudain clair, et je dis que je te parlerais même s’il faisait nuit, même si tu ne voulais pas, même si tu me disais que tu ne comprends pas. Quand je dis « mot » je dis qu’on peut toujours parler, même sans bouche et sans langue et sans cordes vocales, sans cartilage aryténoïde et sans muscle crico-aryténoïdiens. On peut toujours parler, on peut parler d’un mot. Et le faire exister.
Et tout faire exister.


Bio-bibliographie

Isabelle Alentour : née à Marseille en 1962, vit à Marseille.
Son rapport à l’écriture a évolué au fil de son parcours personnel et professionnel (de la recherche en biologie à la recherche en sciences humaines et sociales, puis de la recherche à une pratique de Clinicienne formée à et par la Psychanalyse). C’est assez récemment, après qu’elle ait mis un point final à un important travail universitaire, qu’à sa grande surprise sa plume la conduit en terre poétique.

2013 : Variété, Recueil collectif, Editions du bord du Lot.
2014 : Anthologie poétique Terres de Femmes, Revue Ce qui Reste, Revue Les Archers.

Page Facebook : https://www.facebook.com/isabelle.alentour.7


Mini-entretien avec Roselyne Sibille

D’où vient l’écriture pour toi ?

- S’il s’agit d’interroger comment j’en suis venue à l’écriture poétique, je dirais que c’est le fruit d’un long cheminement. D’un puissant désir de dire sans doute, qui a longtemps couvé en moi, et n’a qu’assez tardivement trouvé cette voie d’expression.
Je ne fais absolument pas partie de ces personnes qui peuvent dire « J’écris de la poésie depuis toujours ». Enfant, puis adolescente, j’éprouvais une forte inhibition par rapport à l’écriture, voire une défiance craintive. Comme si je soupçonnais confusément que cette pratique possédait un pouvoir d’expression et de libération immense, dont je n’osais me saisir.
Par la suite, l’écriture a paradoxalement occupé une place très importante dans mon activité professionnelle (recherche scientifique en biologie puis en sciences humaines et sociales). Mais elle restait par nécessité contrainte à une forme très sommaire, celle de l’écriture dite savante, qui se doit d’être a-stylistique, neutre et objective. On serait tenté de dire « in-humaine », si l’on suit Buffon qui déclarait : « Le style, c’est l’homme même ».
Parallèlement a eu lieu ma rencontre avec la psychanalyse, et une longue fréquentation, côté divan, puis côté fauteuil. Cette part irréductible de subjectivité, que la science - par principe ou nécessité, met de côté, c’est ce que recueille la psychanalyse, ce avec quoi elle travaille. Qui l’a vécu sait combien c’est une expérience forte que celle de s’entendre parler, bafouiller, et dire. De se laisser surprendre par ce que l’on dit, de faire l’expérience que les mots nous précédent.
Ce qui fait la spécificité de la parole en psychanalyse, et de l’écoute psychanalytique par rapport à toute autre écoute (ainsi que de l’écriture, dès lors que l’on veut restituer ce qui traverse implicitement l’intime d’une parole : sa part d’ombre, de suspens, d’insu) est la prise en compte du poids des mots, de leur matière sonore et de leur équivocité aux dépens de leurs significations évidentes. C’est une position qui implique pour le praticien une sensibilité à l’ambiguïté des mots, à leur récurrence, à leurs associations et leurs reprises dans le discours, une attention au travail de métaphorisation, d’allusion, de détournement de la langue... Bref, on voit là qu’on n’est pas bien loin de la poésie.
C’est sur cette toile de fond que - à mon insu pourrais-je dire - je suis venue à l’écriture poétique. A un moment particulier de mon parcours, où j’avais fait le choix de quitter le monde académique de la recherche pour me consacrer entièrement à la clinique. Un temps de deuil et de désinvestissement des savoirs établis. Précisément, c’est après que j’ai mis un point final à un volumineux travail universitaire et théorique, qui m’avait mobilisée pendant plusieurs années qu’un beau jour, je me suis mise à écrire sur le blog d’une amie photographe. Sans savoir ce que je faisais, sans chercher à comprendre non plus. Dans un état de douce euphorie et d’étonnement, dont je n’ai compris après-coup qu’il était de ceux qui caractérisent une vraie rencontre.

- S’il s’agit maintenant de se demander « comment naît le poème », je répondrais : dans l’inattention.
J’aime bien cette idée de Caroline Sagot-Duvauroux qui dit que dans la poésie comme dans l’amour il s’agit d’oublier la connaissance, et de retrouver une innocence proche de l’ignorance pour que quelque chose que l’on n’attendait pas puisse éclore.
Ce qui déclenche l’écriture pour moi peut être à peu près n’importe quoi : quelques mots saisis à la volée, une bribe de phrase entendue dans la rue, dans le bus, à la radio, une distorsion du langage, une étrangeté de sens. J’écoute beaucoup, en permanence, dans une attention flottante au monde. Et je note ce que j’entends. J’écoute aussi en lisant (je note et réutilise souvent mes lapsus lectionis). Et j’écoute aussi avec ma ‘troisième oreille’, celle qui est attentive à mon monde intérieur et à son désordre, ce qui le déséquilibre, le bouscule, le trouble ou l’émerveille. Toute situation vécue qui me touche, me heurte, tout instant intriguant, questionnant, embarrassant ou émouvant peut faire naître quelques mots. Et le moment où cela arrive est imprévisible.
Ensuite, je crois que j’écris en poésie comme j’ai appris à parler en analyse, sur un mode associatif. J’écris. Je découvre. Je me découvre découvrant. Je me découvre me découvrant. J’invente. Je n’invente rien. J’invente de l’insu déjà-là. Un dire qui ne peut être atteint ni par la description, la démonstration, l’élaboration ou la narration. Seulement par le resserrement d’une écriture, l’écriture poétique, qui tente de dire le réel, quand bien même elle a pris acte qu’il existe de l’incommunicable, de l’irreprésentable. Non pas pour en annuler le caractère indicible, mais au contraire pour l’honorer dans le langage.

Comment travailles-tu tes écrits ?

Rarissimes - et précieux - sont les textes où je n’ai rien à modifier depuis le premier jet. A cet égard, les plus clairs, les plus limpides sont ceux qui jaillissent dans le demi-sommeil des insomnies. Hors la censure de la conscience. Et qui vont faire écriture. Les plus belles choses on les fait sans doute sans (le) savoir.
Sinon la plupart du temps, le premier élan d’écriture est suivi d’un travail de reprise et de structuration. C’est une phase plus ou moins longue, qui inclut le temps de l’après-coup et des temps de mise au repos, patiente, besogneuse parfois (si elle l’est trop je m’interromps, et y reviens plus tard, bien plus tard même). Ce travail est un travail sur le sens, certes, mais moins sur la sémantique à proprement parler que sur la matérialité des mots, leur sonorité, le rythme, et la syntaxe, en tant que ces différents éléments jouent sur la façon dont le sens se dévoile, s’offre, se réserve, se diffracte au travers des mots. Je coupe, rogne, allège, réarrange, déstructure, scande. Jusqu’à ce que quelque chose parle.
Aujourd’hui je ne me sens pas du tout « installée » dans une façon d’écrire, ou dans un style. J’expérimente, je teste différentes formes d’écriture, prose, écriture versifiée. Une façon de faire que j’aime bien, par exemple, est de procéder par agrégation de bribes, de fragments notés antérieurement, que je vais progressivement articuler les uns aux autres, sans intention préalable, sans idée de ce que je veux dire. Je vis l’écriture comme une avancée dont je ne connais a priori pas le cheminement, et dont l’objet ne peut se préciser qu’au fur et à mesure de son avancée. Ici plus encore le « thème » du poème apparaît consubstantiel de l’acte même d’écrire : ce sont les mots qui m’ouvrent le chemin, qui apportent le poème.
Je finis toujours par une lecture à voix haute, pour que le texte s’accomplisse dans sa dimension sonore, le balancé, le rythme, le phrasé.

Quelle part occupe la poésie pour toi au quotidien ?

Celle que je lis me procure un sentiment d’allègement, de beauté, l’occasion de faire un pas de côté par rapport à la marche du monde et de ses folies, une raison d’espérer en l’humain, de penser qu’il n’est pas complètement le fou qu’on pourrait croire. Je me dis que la poésie a toujours existé. Mais qu’elle devient singulièrement précieuse dans ce temps de l’hyper-modernité où l’humain est laminé par les lois du marché, la surconsommation et la techno-science.

Quand j’en écris, c’est une parenthèse dans le tourbillon de la vie. J’écris dans les marges, et les marges c’est en général tôt le matin, parfois le soir, après le tumulte des journées de travail et des préoccupations et occupations diverses.

Que t’apporte l’écriture ?

Spontanément je dirais que cela me donne de la joie, point. Ecrire ne sert à rien. Me fait simplement plaisir. Me fait respirer.
Mais si je réfléchis deux secondes, c’est bien plus.
Peut-être que ce que m’apporte l’écriture poétique, c’est de pouvoir dire ce qu’une utilisation disons « commune » du langage ne permet pas de dire (ou alors beaucoup plus laborieusement).
Quand j’écris, je ne sais pas vraiment ce que je vais dire. Mais j’écris à partir de ce qu’il y a de plus singulier en moi, et je me laisse toute latitude et liberté de me laisser aller à exprimer ce qui vient à moi. En ce sens, la poésie est acte de dire, acte d’énoncer, de signifier. C’est se tenir dans le dire. Ecrire un poème c’est parler la tendresse ou la douleur, plus que parler de la tendresse ou de la douleur. Dans le poème, je ne parle pas de la mort, je dis la mort, je ne parle pas de la vie, je dis la vie. Ecrire est dans ce cas-là tout à fait différent d’imaginer ce que je pourrais écrire, ou de penser à ce que je pourrais écrire. Avant que je l’écrive, le contenu du propos qui surgit je ne le connais pas. Ce qui n’est pas sans évoquer la séance de psychanalyse où, alors que je voulais dire telle ou telle chose, raconter tel ou tel évènement, un tout autre propos s’impose. Le poème et son écriture font donc aussi parler cette présence insue, cette autre voix qu’on a en soi sans le savoir et qui s’élève. Et c’est peut-être seulement à ce moment-là, dans ce dire inédit qui s’invente en s’écrivant, qu’on découvre ce qu’on cherchait à dire, et qu’on ne savait pas. Ecrire un poème c’est se laisser trouver.

Quelle est ou quelle serait ta bibliothèque idéale ?

[Rires]. Quand je lis ou entends le mot « idéal » je m’enfuis en courant !
Il n’existe pas pour moi de bibliothèque idéale, seulement celle qui nous représente, celle que tout-un-chacun constitue à son image, à son goût, à sa mesure où à sa démesure. Je regarde les murs de la mienne, qui vieillit avec moi, et je me dis qu’elle procède par strates révélatrices de différentes périodes de ma vie, affinités, coups de cœurs, et égarements aussi pourquoi pas. Les ouvrages consacrés à la psychanalyse y occupent une bonne place, les polars aussi. Le rayon littérature est éclectique. Le rayon poésie contemporaine en pleine expansion. Certains auteurs sont fondateurs : Duras, Porchia. D’autres éternels, actuels, ou de découverte récente : Roberto Juarroz, Charlotte Delbo, Alejandra Pizarnik, Thierry Metz, Caroline Sagot-Duvauroux, Jean-Louis Giovannoni, Jean-Baptiste Pedini pour n’en citer que quelques-uns, pêle-mêle.

Quels sont les trois mots que tu associerais le plus volontiers à celui de « poésie » ?

Impossible
à dire
et pourtant

(Page établie grâce à la complicité de Roselyne Sibille)


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1 Message

  • Ainsi le jour s’enfuit,
    Et tu as beau tendre l’oreille,
    Il est parti sans faire de bruit.

    Le regard s’enfonce dans la nuit,
    Quand a disparu le soleil,
    Happé par un noir de suie.

    La nuit ne te dit rien, qu’une absence
    mais recouvre ton sommeil,
    de toute son essence.

    La nuit ne te dit rien, mais , des traces
    du parcours de la veille,
    Elle les lit et les efface.

    Comme sur un tableau suspendu,
    Où l’éponge est passée,
    Et le jour s’est rendu :

    Il a déposé les armes,
    demandé une trève :
    c’est ce qui fait son charme ,

    Jusqu’à ce qu’il réapparaisse,
    Quand tu sors de ton rêve,
    ( et puis ... rien ne presse ) :

    Quand on célèbre son retour,
    Il faut qu’on se lève ;
    L’aube revient toujours.

    En général le jour est à l’heure,
    Qu’il vente ou qu’il grêle,
    il en est de meilleurs ,

    Tu peux sortir ton parapluie,
    Pester contre le gel,
    … tu as échappé à la nuit.

    Ce n’est que provisoire,
    Mais profite des heures,
    Pour t’habiller d’espoirs...

    Le jour te va si bien,
    C’est comme une robe,
    Dont tu noues les liens.

    Et qui encore t’entoure,
    t’embrasse et t’enrobe ,
    et dessine ton contour .

    C’est ainsi que je te vois,
    Et l’habit de lumière,
    naturellement, va de soi.

    Et sur ta peau lisse,
    Pas besoin de soie,
    Comme sur la photo, de Willy Ronis…

    • RC

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