Terre à ciel
Poésie d’aujourd’hui

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Michaël Glück

mardi 3 juillet 2018, par Cécile Guivarch

Naissance le 10 juin 1946 à Paris. Écrivain, poète, dramaturge et traducteur. Il fut enseignant (lettres, philosophie) lecteur et traducteur dans l’édition, directeur d’un Centre Culturel et théâtre, écrivain dramaturge associé à des compagnies de théâtre.
Il a multiplié les collaborations artistiques : théâtre, danse, marionnettes, arts plastiques, musique, cinéma, video.
Encore en vie, persiste et signe

Extrait de Le taille crayon, dessins de Pascaline Boura, éditions Lanskine 2018

nous vivons nous rêvons
nous dormons nous jouons
nous mangeons nous travaillons
entourés d’objets

crayons couteaux fourchettes
billes poupons ballons
oreillers gros édredons
châteaux de cartes et skates

nous fabriquons
des objets des objets des objets
dont nous faisons collections

mais aucun ne vaut
n’est aussi beau que mon
que mon taille-crayon

Extrait de Ecailles de tortue, gravure et peinture de Robert Lobet, éditions de la Margeride, 2018

chaque signe est une main
vers la nuit
vers la terre

chaque signe est une ville
écriture néc-
      roman-
            cienne

cités d’antiques tombeaux
nécropoles avant
      métropoles

stèles et
    écritures stellaires

alphabets
d’écritures célestes

l’apprenti
déchiffre la nuit
invente le ciel
invente la terre
l’apprenti noue les sillons
écrit
dans le passage
      de la charrue
      dans la laisse de la navette

va et vient
métier à tisser        la terre
métier à tisser        le ciel
écrire est sonner
écrire est semer
écrire est moissonner

chant

oui chant

creuser la faim
dans les syllabes du temps

la faim des consonnes
la soif des voyelles

Extrait de Sur l’aube d’un ciel taché d’encre, peintures de Caroline François-Rubino, éditions propos2éditions, 2017

septembre

le corps balbutie
hors du lit

qu’ai-je oublié
en quittant le sommeil

l’ombre s’envole
dans les chants d’oiseaux

le soleil miaule
sur les tuiles du toit

sont-ce les genoux qui
craquent ou le plancher

voix déjà dans la rue
entrent en guerre

mal élevés les nuages
se sont lâchés

ce gris du ciel encore
a l’odeur de la terre

un matin bleu
lèche les toits

la nuit paresse silencieuse
une faible lueur caresse les tuiles

fallait-il se lever
le jour l’a déjà fait

la nuit est tombée de l’autre côté
dans nos mains la crinière du temps

au-dessus des toits de tuile et de zinc
les hirondelles funambulent

le jour a traversé la chambre
aux volets ouverts

dès le premier pas on oublie
quel pied a ouvert la marche

Extrait de Nuova prova d’orchestra, éditions Les carnets du dessert de lune, 2017

Sept notes de musique ne font pas un arc-en-ciel.
Quel est le nom du premier joueur de tuba à avoir obtenu les palmes académiques ?
La musique répétitive n’a pas besoin de répétitions.
Cymbales, criez pour nous !
Nul n’est autorisé à jouer du triangle en bermuda.
Les instruments à vent auraient été inventés pour chanter l’avenir, excepté le trombone à coulisse qui est aussi un instrument arrière.
Erratum : lire changer au lieu de chanter
Variante : J’ai d’abord créé le trombone à coulisse. Bien plus tard, Adam & Eve, l’un dans l’autre. (Pseudo Dieu-l’Ancien)
Parfois la mandoline est amère.
Ô carina ocarina !
Les sopranes ne sont pas toujours juchées sur des talents aiguilles.
La notation musicale (sans palmes) n’est pas une discipline olympique.
Aucun chef d’orchestre homme ne saurait diriger une symphonie en fée majeure.
Ces temps derniers on joue, partout, trop de canons et ce n’est vraiment pas drone. Les seules batteries qu’on entend, sont meurtrières.
Le mustang n’est pas un musicien qui va à la plage.

Extrait de un livre des morts (atelier deVillemorge) linogravures de Jacky Essirard, 2016

tu fermes les yeux
le temps creuse
vrille trou noir
dans les pupilles

dans le sommeil sans rêve
tu ne sais plus rien de tes yeux
ni d’aucun regard

tu dors sans eux
tu fais le mort

***

tu composes te décomposes
dans tes orbites vides
où logeront les lombrics

ton crâne est vaniteux
ton crâne est vanité
boîte d’écervelé

***

tu sais
tu ne sais pas tu ne sais plus
si la bascule vers le rien
est à venir ou bien
outrepassée

***

ce qui fut matière de toi
sera matière
sans enveloppe ni possession
matrice où viendront
pondre les mouches 

Extraits de quelques poèmes plus tard, pré#carré, coffret 5 livres 2009 à 2014

1.
tu prends
quelques mots
tu dis
ce pourrait être
un poème tu dis
ce n’est pas
      une salade

3.
tu ne prends rien
tu donnes
   le temps à qui vient
vient vers toi
   tu dis
voici le temps et vous voici
vous ou bien
      la nuit

4.
tu donnes
mot à mot
toute la place à l’insurgée
tu dis de celle qui vient
voici la rebelle
ses yeux
   sont une fête

Extrait de exil/exit bérénice, Editions Lanskine, 2015

ב
je fus
putain de guerre
dés-
armante dé-
boutée

ni une
ni moi ni toi
je fus ne fus

je il elle
me voici exellée
sortie de moi-même

ג
j’ai changé
je ne suis plus
je ne suis plus la / le
même
je ne
suis
je fuis
je fus
fuge
todesfuge
je suis transfuge

je vais changer
je fugue
la / le même
ni le lieu d’où je viens
je reviens d’où je viens

les sonnailles à mes chevilles
ont cessé de chanter

ד
changer de lit changer de corps
je fus changée
mutée déformée
transformée je retourne à la terre
tu retournes la terre je suis ensevelie
les amours mortes n’en finissent pas
10
ה
je ne suis pas qui vous croyez je ne suis plus qui vous croyez je ne suis
je ne suis pas devenu-e
est-il possible de venir nu-e
rien que les os sur les os ô mon amour ma sépulture
11
ו
je fus Bérénice je suis Véronique
ne me laissez pas lever la sueur de votre visage
je vous volerais votre image

Extrait de La mémoire écorchée, Faï fïoc, 2015

Pas d’histoire. Des cicatrices. Des blessures que fait l’Histoire quand elle entaille avec violence un corps. Des plaies où nichent des cris.

Un peuple sans histoire. Un peuple acculé à cette étrange figure de la mémoire qui se joue dans le retour des mêmes signes, dans leurs dissolutions, dans leurs dispersions.

Rien. Des textes là où les peuples sédentaires figent jusqu’à la poussière de leurs tombeaux.

Un peuple berné par le vent. Un peuple bercé par le vent, un peuple soufflé.

Là où la voix se loge dans les langues minées, là je suis dévoyé.

Peu à peu la gorge se gonfle, suinte. De la fente cisaillée des cordes vocales les vibrations viennent percuter le devant de la bouche, forcer le passage.

Les mots me surprennent avec le cérémonial de l’exil, ce sont mots de fuite dont l’en-tête est brisé.

Moire, la peau des ancêtres remonte vers les corps d’aujourd’hui dans le mime mondain de nos étoffes en poils de chèvre.

Moire des versions changeantes de la nuit, chatoiement de nos douleurs, ondée de nos flux.

Mémoire faces tremblantes du corps.

La mémoire se tue, traversée par des lambeaux d’histoires ; par un passé qui coupe dans la chair ; que les mots ne parviennent pas à masquer, des lambeaux de soumissions et de révoltes.

La mémoire s’est tue.

Quand la mémoire se tait, l’Histoire pénètre en force avec ses cortèges de faussaires et d’ossements, ses garde-robes brûlées dans les imageries et les musées, ses équations où le pouvoir égale toujours le zéro.

Quand l’Histoire est murée par la mémoire, le corps fait obstacle à l’oubli.


Histoire et mémoire ont cessé de se mordre. L’histoire fait violence au-delà de la mémoire d’en-deçà de la mémoire. Le peuple s’est assis, un peuple essoufflé.

Rien à déclarer. Rien à déclamer. Rien à réciter. Rien à dénoncer. Tout à décaper.

Des plaies où niche le bruit des voyelles quand elles basculent la torpeur des noms sur lesquels rêvent les sabliers. Des plaies d’où se retire la durée.

Le temps broyé se mire dans la trace des plaies. L’épaule choit avec les signes dont la tête fait balance. Je me love contre une oreille en laquelle sont encore visibles les tumultes.

Brassées des lieux et des songes. Brasier du cercle des douleurs, un cou tranché bée dans le nom d’un lieu.

Brassées, brassées des roses blanches et froides coupées à la hache dans ce jardin du corps que me fait la mémoire – les doigts seront déchirés d’en vouloir faire récit – Lyre putride des sentiments !

S’agit-il de cela ?

L’inconvenance majeure des langues, l’aboiement greffé sur la salive, le nom d’Inge tordu par les crocs, giflé par les cris.

Quelque part une lampe vacille, l’horreur soulève les cendres. Comment parler quand la bouche est criblée par les tessons de l’Histoire.

L’obscénité qu’il y a à taire, l’obscénité qu’il y a à se taire, l’obscénité qu’il y a à laisser place à l’obscénité.

Je m’éveille dans l’énigme des noms. Je m’éveille en m’arrachant aux griffes des noms, émis par la gigue des vocables extraits de la gangue.

Cela vous arrachait des cris et des larmes, arrachement, extraction. Extradition des mots fendus.

Je suis d’un peuple extradé, un peuple sans tradition. Je n’avance plus avec les mots, je me tourmente en eux, je les tourmente en moi. Le livre est fait pour la nuit ; le livre est fait avec la nuit. Au chevet du lit le livre recèle la buée d’une expiration. La nuit m’arrache aux draps. Extradition. Je suis d’un peuple sans racines et, pour ce peuple, brebis galeuse refusant même la quête des racines.

Extrait de Dans la suite des jours, éditions de L’Amourier, 2014

Le repos (extraits)

01
pose tout
le corps
et les outils
du corps
pose la faim
au bord de l’assiette
l’eau dans la cruche
la soif entre les lèvres
pose les yeux
sur la nuit
pose la peau
hors de ses plis
laisse les draps
sur le fil
pose
pose la poussière
au milieu des mots
pose tes mains
sur les côtés du livre
pose
sur la chaise le temps
élime
les vêtements du jour

02
pose tout
l’incendie
la soif
le sexe
contre la cuisse
pose les os
sous les muscles
le couteau
au pied du lit
pose le livre
pose
pose-le
sur la table
pose la douleur
derrière
les dents
la rancune
sous le miel
dans l’armoire
est pendu le manteau
la fatigue
dort dans les poches
pose le front
contre le ciel
un mot
s’y retire

Extrait de Tournant le dos à, éditions Lanskine 2014

1.
dit renonce
et pourtant recommence
salue le matin salue le soir
dit rien n’eut
lieu ni mémoire rien
ne fut à marquer
d’un caillou roulé par les eaux
des heures semblables à
n’importe quelle heure
à peine eut le temps de
corner une page


Bibliographie

2018

  • grand chœur (in Rumeurs n° 4)
  • écailles de tortue (éditions de la Margeride)
  • le taille-crayon (Lanskine)

2017

  • nuova prova d’orchestra, (Les carnets du Dessert de Lune)
  • lenteurs du ciel (les éditions du Douayeul)
  • proférations de la viande (publie.net, l’inadvertance)
  • quatuor vers le silence (Les Cahiers du Museur)
  • une drôle de syllabe (Les Cahiers du Museur)
  • sur l’aube d’un ciel taché d’encre (propos2)

2016

  • mouches (propos2)
  • une suite des jours (éditions des vanneaux)

2015

  • au-delà des corbeaux (avec Joëlle Thabaraud, éditions la regondie)
  • quelques poèmes plus tard (pré#carré, coffret 5 livres 2009 à 2014)
  • exil/exit bérénice (Lanskine)
  • poser la voix dans les mains (éditions des vanneaux)
  • exils/silex (collodion)
  • la mémoire écorchée (éditions faï fioc)

2014

  • dans la suite des jours (L’Amourier)
  • tournant le dos à (Lanskine)
  • exils/silex (collodion)
  • bissextile avec peintures Anne Slacik (Les cahiers du museur)

2013

  • hors de peinture André-Pierre Arnal (éditions la regaudie)
  • s’est dressé peintures Michel Julliard(trames)
  • rouges (la passe des vents)
  • 19 / 19 (in Propos 2 n°19)
  • mon chien œuvres de Susanna Lethinen, (éditions cousu main)

2012

  • octobre rouge avec Martine Lafon (post-rodo, 2012)
  • proférations de la viande (publie.papier, 2012)
  • perle jetée au feu (publie.net, 2012)
  • quelques poèmes plus tard (le pré#carré, 2012)
  • exils / silex (avec sérigraphies de Claire Cuenot , Collodion, 2012)
  • plus tard, encore (le pré#carré, 2012)

2011

  • 16 masques pour la mort (pour des peintures de Claude-Henri Bartoli) (ARACNA, éditions nomades, Mexique)
  • imprécations de la femme sans yeux (remue.net, printemps 2011)

2010

  • Passion Canavesio (Editions de l’Amourier)
  • Fluctuat, in Sillages (Editions Cadex)
  • Les lents demains... in revue (Siècle 21)
  • L’enceinte, nouvelle édition (Editions Cadex)
  • 13 poèmes de Le repos, traduits par Rosanna Warren (American Poetry Review, n° July/August)
  • exaltation rouge – peintures Martine Lafon (éd. des Rivières)

2009

  • un vent saxiphrage – photographies Marie-Christine Schrijen (Rivières)
  • dans l’œil du poème (Le moulin à lire))

2008

  • peaux d’lapin, pour une maison d’enfance (éditions Wigwam)
  • tentative désespérée d’inventaire (le temps volé)
  • glotte serai, II - peintures Paola di Prima terre / eau / air / feu (éd. des Rivières)
  • glotte serai, III – peintures André-Pierre Arnal nord / sud / est / ouest (éd. des Rivières)
  • sous la langue - peintures Claude Clarbous (éd. des Rivières)
  • mater colorosa - peinture Julius Baltazar (éd. des Rivières)
  • comme un p’tit coqu’licot - peintures Martine Lafon (éd. des Rivières)
  • ponctuation de l’hiver - peintures Marie Warscotte (éd. des Rivières)
  • proférations de la viande (publie.net)
  • la loque (remue.net)
  • le repos (L’Amourier)

2007

  • Deuxième suite pour la terre sans nous (éd. Jacques Brémond)
  • Figures inachevées avec vue sur la mer (Apogée)
  • Robert suivi de L’espèce (Le Temps volé)
  • améthyste djoldjolân bâdindjân - peintures Anne Slacik, (éd. des Rivières)
  • glotte serai, I - peintures Anne Slacik, trace / carte / écart / creta (éd. des Rivières)

2006

  • L’enfant et le vent (Atelier des Grames)
  • Oranges (éd. Espaces 34)
  • Le majeur in Les cinq doigts de la main (Actes-sud Papiers)
  • Obstination des heures (Le Temps volé)
  • L’enfant et le vent (Atelier des Grames)

2005

  • sépare et multiplie (Laps n° 9, Le suc et l’absinthe, 2005)
  • L’échelle (éd. de l’Amourier, 2005)

2004

  • Le pain trempé de pluie, in J’ai embrassé l’aube d’été (La passe des vents)
  • Méditation sur un squelette d’ange (avec J-P Chambon) (L’Amourier)
  • Histoire d’un crayon (Atelier des Grames)
  • Côté chœur, côté jardin in Passants (éd. Aedelsa)

2003

  • Théâtre de l’encrier (Atelier des Grames)
  • Le berceau et la tombe (éd. de l’Amourier)
  • Une besace in Kaboul (éd. Espace 34)
  • Stabat ira laetitiae in Monologues pour (éd. Espace 34)

2002

  • Cette chose là, ma mère (Editions Jacques Brémond, dessins Riba) Prix Antonin Artaud 2004
  • Rien à dire (in éd. Gare au théâtre)
  • L’Amour/ Le Puits/ Petit monologue de l’enrhumé (in éd. Gare au théâtre)

2001

  • Abîmes/Bakélite (in Gare au théâtre)
  • 2 648 000 minutes de silence (in Gare au théâtre)

2000

  • Implosions, in Le bocal agité n°5 (éd. Gare au théâtre)
  • Comédies enfantines, Territoires de la guerre,1 (Editions Jacques Brémond)
  • Couve le feu (Atelier des Grames)
  • Impératif (L’atelier contemporain n°1)
  • Le couteau (Editions de l’Amourier)
  • Avant qu’il ne soit trop tard... (Via Valeriano)
  • D’après nature (Editions Voix d’encres)
  • Inventaire des nuits, peut-être, sérigraphies de Grandjabiel (Editions Tant & Temps)

1999

  • La table (incantations, Babel) (Editions de l’Amourier)
  • L’a bordée (Atelier des Grames)

1998

  • Fondations / Quelqu’un in Petit, petit, petit (éd. Gare au théâtre)

1997

  • La terre envisagée (Atelier des Grames)
  • Démarcations (Théâtre), in Brèves du Terral (Editions Domens)
  • Cérémonies d’exil (Editions Jacques Brémond)
  • Le lit (en pays de rupture et d’absence) (Editions de l’Amourier)

1996

  • Le grand chantier (Via Valeriano)
  • Jour un (L’Amourier)
  • L’imaginaire et matières du seuil (Editions Cadex)
  • La sente étroite du Bout-du-Monde (L’Amourier)

1994

  • Qui voit sépare (Atelier des Grames)

1993

  • Vladivostok, aller simple (Editions Cadex)
  • L’enceinte (Editions Cadex, 1993 et sous le titre La Madonna del Parto, traduction de Donatella Bisutti, Ed. Joker, 1997)

1992

  • La ville est mosaïque (Editions Cadex, 1992 et traduction italienne partielle par G. Neri, in revue Si scrive, 1996)

1991

  • Lettre à Hippocrate (Histoire d’une incision) (Editions Jacques Brémond)
  • Ce qui tombe (in : NON, Editions Jacques Brémond)

1990

  • Où la langue... (in : L’en-versée d’Ebs, Atelier des Grames)
  • Récit (Atelier des Grames)
  • L’épreuve du paysage (in : Aubrac, Itinéraires littéraires en Lozère, Editions J. Brémond)

1989

  • 17 compliments érudits (Atelier des Grames, 1989)
  • Récit-gît (Atelier des Grames, 1989)

1987

  • Tour Aurore, place des Reflets (Atelier des Grames)
  • L’Y (Atelier des Grames)

1986

  • La nuit des Ignes (Atelier des Grames)

1983

  • Partition blanche (Editions Verdier)

1982

  • La nuit mortelle (Atelier des Grames, 1982)

1981

  • La mémoire écorchée (La mémoire écorchée/Abattoirs La Mouche, avec Laurent Malone, Editions Jean-Michel Place, 1981) Prix des Créateurs, 1981

1976

  • Job, Mélusine travaillés par le corps de Sappho (Editions de l’Athanor, 1976)

Photo : Michel Durigneux


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